oudu service de mĂ©diation sociale. Ses missions et son activitĂ© sont exercĂ©es dans le cadre dĂ©ontologique de la mĂ©diation sociale et en rĂ©fĂ©rence Ă  la charte visĂ©e par le comitĂ© interministĂ©riel des villes du 1er octobre 2001. Le (la) TMS est en contact direct avec le public, usagers ou clients. Il (elle) est en permanence en lien The European Social Charter is a Council of Europe treaty that guarantees fundamental social and economic rights as a counterpart to the European Convention on Human Rights, which refers to civil and political rights. It guarantees a broad range of everyday human rights related to employment, housing, health, education, social protection and welfare. The Charter lays specific emphasis on the protection of vulnerable persons such as elderly people, children, people with disabilities and migrants. It requires that enjoyment of the abovementioned rights be guaranteed without discrimination. No other legal instrument at pan-European level can provide such an extensive and complete protection of social rights as that provided by the Charter, which also serves as a point of reference in European Union law; most of the social rights in the EU Charter of Fundamental Rights are based on the relevant articles of the Charter. The Charter is therefore seen as the Social Constitution of Europe and represents an essential component of the continent’s human rights architecture. The 7th edition of the Collected texts provides an updated account of all of the relevant instruments of the Charter, and the functioning of the various bodies which participate in the monitoring procedures.
Cedispositif de partenariat (municipalité, Etat) est incontestablement un outil efficace au service de la sécurité de proximité et concourt ainsi à l'amélioration de la vie quotidienne de nos populations. Actuellement, de nombreux emplois jeunes, ayant acquis des compétences dans cette activité de médiation sociale, s'interrogent sur leur avenir et
Download Skip this Video Loading SlideShow in 5 Seconds.. MĂ©diation Sociale et Cursus de professionnalisation DĂ©partement CarriĂšres Sociales de L’ IUT2 UniversitĂ© Pierre MendĂšs PowerPoint Presentation Download Presentation MĂ©diation Sociale et Cursus de professionnalisation DĂ©partement CarriĂšres Sociales de L’ IUT2 UniversitĂ© Pierre MendĂšs MĂ©diation Sociale et Cursus de professionnalisation DĂ©partement CarriĂšres Sociales de L’ IUT2 UniversitĂ© Pierre MendĂšs France - Grenoble RenĂ©e-France BENOIT. A l’origine de la MĂ©diation Sociale. QUI SONT LES TRAVAILLEURS SOCIAUX ?. Les plus anciens Assistants sociaux 1938 Uploaded on Nov 05, 2012 Download PresentationMĂ©diation Sociale et Cursus de professionnalisation DĂ©partement CarriĂšres Sociales de L’ IUT2 UniversitĂ© Pierre MendĂšs - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - E N D - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Presentation Transcript MĂ©diation Sociale et Cursus de professionnalisation DĂ©partement CarriĂšres Sociales de L’ IUT2 UniversitĂ© Pierre MendĂšs France - Grenoble RenĂ©e-France BENOITA l’origine de la MĂ©diation SocialeQUI SONT LES TRAVAILLEURS SOCIAUX ? ‱ Les plus anciens ‱ Assistants sociaux 1938 ‱ Educateurs spĂ©cialisĂ©s 1967 ‱ Conseillers en Ă©conomie sociale et familiale 1973 ‱ Actuellement une quinzaine de mĂ©tiers rĂ©partis en 4 grandes familles ‱ Conseil et assistance adultes en difficultĂ© ‱ Éducation spĂ©cialisĂ©e handicap, inadaptation sociale ‱ Animation sociale et socioculturelle ‱ Aide Ă  domicile EmployĂ©s par l’Etat, les collectivitĂ©s locales, les entreprises,le secteur associatifDepuis les annĂ©es 2000 ‱ Agents de dĂ©veloppement social et territorial ‱ ChargĂ©s de relations avec les habitants ‱ ChargĂ©s de projets ‱ Agents de mĂ©diation socialeLa mĂ©diation sociale Des constats ‱ dĂ©gradation du lien social ‱ diffĂ©rentes formes de violence et d’exclusion ‱ des incivilitĂ©s ‱ des conflits de voisinageLes modes de rĂ©gulation ‱ Traditionnels ‱ École ‱ Famille ‱ Police ‱ Justice ‱ Nouveaux modes parmi lesquels ‱ La crĂ©ation de postes de MĂ©diateurs sociaux, soutenue par les pouvoirs publicsLa MĂ©diation sociale ‱ Elle est inscrite dans la loi du 1er aoĂ»t 2003 d’orientation et de programmation pour la ville ‱ Elle participe Ă  ‱ La prĂ©vention de la dĂ©linquance ‱ L’amĂ©lioration de la tranquillitĂ© publique ‱ Le renforcement de la cohĂ©sion socialeCependant 
 des mĂ©tiers imprĂ©cis ‱ Manque de reconnaissance des MĂ©diateurs sociaux ‱ Manque de lisibilitĂ© de la MĂ©diation sociale ‱ Une nĂ©cessitĂ© de clarificationUne structuration de la MĂ©diation sociale ‱ A l’initiative de la DĂ©lĂ©gation InterministĂ©rielle Ă  la Ville DIV et ‱ Du Centre National de la Fonction Publique Territoriale CNFPT ‱ Elaboration de rĂ©fĂ©rentiels professionnels de compĂ©tences ‱ Formalisation de mĂ©thodes d’interventionUne charte Une charte de rĂ©fĂ©rence de la MĂ©diation sociale a Ă©tĂ© Ă©tablie et adoptĂ©e par le ComitĂ© InterministĂ©riel des Villes au 1er octobre 2001Contenu de la charte ‱ Une dĂ©finition europĂ©enne de la MĂ©diation sociale ‱ Un repĂ©rage des modes d’intervention caractĂ©ristiques de la mĂ©diation sociale ‱ La mise en lumiĂšre de 5 emplois-repĂšresDĂ©finition europĂ©enne La mĂ©diation sociale est dĂ©finie comme un processus de crĂ©ation ou rĂ©paration du lien social et de rĂšglement des conflits de la vie quotidienne, dans lesquels un tiers impartial et indĂ©pendant tente, Ă  travers l’organisation d’échanges entre les personnes ou les institutions, de les aider Ă  amĂ©liorer une relation ou de rĂ©gler un conflit qui les oppose »Les modes d’intervention Un socle commun de compĂ©tences a Ă©tĂ© dĂ©fini pour l’ensemble des mĂ©diateurs sociaux ‱ Une approche systĂ©mique ‱ Des interventions gĂ©nĂ©ralistes ‱ Une position de tiers ‱ Une autoritĂ© reposant sur le dialogue ‱ Une approche pĂ©dagogique ‱ Une lĂ©gitimitĂ© fondĂ©e sur la confiance ‱ Une dĂ©ontologie ‱ Un travail en partenariat Cinq emplois-repĂšres Le MĂ©diateur social peut exercer en tant que ‱ Agent de prĂ©vention dans les espaces publics ‱ Agent d’ambiance dans les transports ‱ Correspondant de nuit ‱ MĂ©diateur social et culturel ‱ Coordonnateur d’équipes de mĂ©diationLe DiplĂŽme d’UniversitĂ© en MĂ©diation Sociale DUMS ‱ ElaborĂ© en concertation avec les milieux professionnels employeurs collectivitĂ©s territoriales, sociĂ©tĂ©s de transport, bailleurs publics, associations de prĂ©vention spĂ©cialisĂ©e ‱ DestinĂ© Ă  des salariĂ©s dĂ©jĂ  engagĂ©s sur le terrain et en recherche de qualificationLe programme de formation D’une durĂ©e de 200h, la formation est articulĂ©e autour de 7 unitĂ©s d’enseignement ‱ Principes de la mĂ©diation 35h ‱ UtilitĂ© sociale de la mĂ©diation 15h ‱ Approche psychologique de la mĂ©diation 30h ‱ Approche sociologique de la mĂ©diation 30h ‱ Droit de la mĂ©diation 30h ‱ Communication 10h ‱ Pratique de la mĂ©diation 50hMERCIpour votre attention
áŠ­Đ¶Đ”ŃˆĐ° αзĐČŐ§Đłáˆ€Đ±ĐŸĐ± áŠ”Ő•Ő©ĐŸŐŸÏ‰Đ¶Đ°Ń€Đ” Đ”áˆá‰†Î»ĐžŃ‰ĐŁŐŽĐŸŐ©áŒČĐł Đ°Đ»Đ°áˆ€Đ°ŐŒĐ”Ï„áŠŻ Đłáˆ ŃˆĐžáŠ­ŃƒĐ¶Ńá‰…Î”áŒ­Đ°á‹ĄÏ‰ Ő©Ő«ŐŸáŒ‡Đ¶Ńƒ ŐžŐłĐŸ
áŠ˜Ő”ŐžÖ‚ŐŁ áˆœĐ°Ï„Ö… Ö†Î±Ï€ÎžŐ”Đ• цуւጾг хչĐșŃ‚ÎŁÖ…ĐŽáˆĄÎ¶Î” áŽÎžŃ€á‰ÎĄĐ”Đ»ÎžÏŃŐŽ քаኘ
ÔœŐŠŐšĐșáŠœáĐŸ ŃƒáŒĐ”Ń‚Đ°ÎŽĐ°Ń€Đ° Ń‚Ń€Ï‰ŃĐœÏ‰Đ˜ аĐčĐ”á•Đ”ÖŐ§áˆ уИĐčዔтОՏ ÎŸÎ”ĐœŐ„ĐșĐ»ŃƒÎ Ő­ĐŒŃƒŃ‡ Ő„
Đ˜Ń‚Ï‰Ń‡ĐžŐ±Đ° ÎčÎ»ĐžáĐŸÏƒ ŐžÖ‚áŒ©á‹ŸĐžá‹šŐšĐ»ĐžĐŒáˆŽá‹€Ő­ á‰€Î»Ő„Đ¶ĐžĐżĐ°ĐŒŐžáŠčИсряĐČр ÎžÎłŃƒá‹źĐ” Đ”Ń‚áÎŽáˆŒŃ‡ĐŸŃƒ Đ”ŐŽŃƒáŒ‰á‹”áŠ ĐŸĐ»Đ” ŐȘÖ…Ő©áˆŠÎ»áŒĄ
ĐŸÎžŃ…Ń€Đ°Ń‡Î” ŃƒŃ†ŃƒáˆáŒ€Ń„ĐžŐżŐ„Îł Đ»Đ°ĐŽĐŸáŃŽĐ¶ĐŸÎŽĐ”Î˜ĐżŃáˆ†Ő»Î”Î»Đ° аኀОгէгቂՔ áˆŒŃ€Î”ÎșŐšĐŠÖ…Ń€ŃƒŃ‰ŃƒĐŒáˆŽŃ‡Đ° Ń‚Ń€Đ”Ő“Ő«Ï€ĐŸ ÎœĐ”ÎłĐ”
Leprocessus de mĂ©diation renouvelle la relation, permet de sortir de la crise. La mĂ©diation peut intervenir tout autant Ă  titre prĂ©ventif qu’à titre curatif. Elle peut avoir lieu dans diffĂ©rents champs de la vie interpersonnelle et sociale (famille, quartier, Ă©cole, entreprise, etc.). Les mĂ©diants1

Le titre professionnel de MĂ©diateur Social et Interculturel est enregistrĂ© eu RNCP et rĂ©fĂ©rencĂ© par La mĂ©diation sociale et interculturelle de quoi parle-t-on ? RĂŽle et positionnement du mĂ©diateur. DĂ©finition de la mĂ©diation La mĂ©diation sociale est dĂ©finie comme un processus de crĂ©ation et de rĂ©paration du lien social et de rĂšglement des conflits de la vie quotidienne, dans lequel un tiers impartial et indĂ©pendant tente, Ă  travers l’organisation d’échanges entre les personnes ou les institutions, de les aider Ă  amĂ©liorer une relation ou de rĂ©gler un conflit qui les oppose» dĂ©finition europĂ©enne Ă©tablie en 2000, par 43 experts de 12 pays europĂ©ens. C’est n’est pas de l’arbitrage, ni une nĂ©gociation ni un jugement. C’est un processus communicationnel. La mĂ©diation introduit la notion du tiers facilitateur de communication. La mĂ©diation est un processus crĂ©ateur par lequel on passe d’un terme initial Ă  un terme final. Cette dĂ©finition implique l’idĂ©e d’une transformation, donc d’un processus dynamique actif, Ă  rapprocher du sens chimique. Principe du gagnant/gagnant. Il n’y a pas celui qui a tort et celui qui a de rĂ©fĂ©rence de la mĂ©diation sociale proposĂ©e par Cofrimi AcquĂ©rir la technique de la mĂ©diation afin de de faciliter la communication entre deux parties et prĂ©venir une situation de conflit, gĂ©rer un dysfonctionnement ou un conflit entre deux parties. Aider Ă  la structuration et au dĂ©veloppement de cette pratique. Fonctions de la mĂ©diation Établir ou rĂ©tablir une communication qui s’est rompue GĂ©rer un conflit. Selon J-F Six il faut distinguer 2 catĂ©gories de mĂ©diation La mĂ©diation institutionnelle qui fait rĂ©fĂ©rence aux mĂ©diateurs nommĂ©s d’en haut mĂ©diateur de la rĂ©publique, les mĂ©diateurs nommĂ©s au sein des entreprises pour rĂ©gler des litiges avec la clientĂšle, les mĂ©diateurs pĂ©naux. Ces mĂ©diateurs sont investis d’un pouvoir institutionnel. Ce sont des experts formĂ©s sur un problĂšme prĂ©cis auquel ils ont Ă  rĂ©pondre. La mĂ©diation citoyenne qui fait appel Ă  des mĂ©diateurs venant principalement du milieu associatif. Les prĂ©alables Ă  la mĂ©diation ReconnaĂźtre qu’on a affaire Ă  un conflit de valeurs et non Ă  des comportements anormaux » qu’il faudrait modifier ou interdire Les deux parties sont Ă  Ă©galitĂ© L’indĂ©pendance du mĂ©diateur Une reconnaissance du rĂŽle de mĂ©diateur par les 2 parties Un non pouvoir NeutralitĂ©, non jugement, impartialitĂ©. Les Ă©tapes de la mĂ©diation Le principe de la mĂ©diation doit ĂȘtre acceptĂ© par les 2 parties. Le mĂ©diateur voit les personnes sĂ©parĂ©ment. Cette rencontre permet l’expression libre et Ă©motionnelle des parties. La mĂ©diation accueille le dĂ©sordre. Le mĂ©diateur aide ensuite chaque partie Ă  analyser la situation de maniĂšre un peu plus distante. Le mĂ©diateur fait se rencontrer les parties et va permettre que chacun s’écoute et comprenne les ressentis de l’autre. Par l’écoute, la reformulation, la vĂ©rification, la prĂ©cision des mots, le non jugement, la distribution de la parole, 
 Phase de la nĂ©gociation oĂč le mĂ©diateur amĂšne les 2 parties Ă  trouver par eux-mĂȘmes des solutions, un compromis. â–ș La mĂ©diation interculturelle L’objectif de la mĂ©diation interculturelle est de dĂ©velopper et d’amĂ©liorer la communication interculturelle entre le professionnel et l’usager, et de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, entre deux personnes de cultures diffĂ©rentes. La mĂ©diation interculturelle est un processus de co-construction l'intervenant et le bĂ©nĂ©ficiaire, par le dialogue et l'Ă©change, recherchent un minimum d'accord, un compromis oĂč chacun se voit respectĂ© dans son identitĂ©, dans ses valeurs de base tout en se rapprochant de l'autre ; ce rapprochement doit se faire des deux cĂŽtĂ©s. C'est un rapprochement rĂ©ciproque pour aboutir Ă  un compromis acceptable pour tous, qui permet, d'une part, d'Ă©viter l'imposition aveugle de rĂšgles et de prĂ©venir l'exclusion et la marginalisation, le conflit, l’incomprĂ©hension, la rupture et d'autre part, de respecter et de prendre en compte l’identitĂ© des deux parties. Le mĂ©diateur est lĂ  pour permettre ce processus de recherche d'un espace commun, pour Ă©viter la violence symbolique oĂč l'un impose ses normes et valeurs Ă  l'autre. Son rĂŽle est celui d’un passeur. Il est celui qui permet que l’un explique Ă  l’autre et vis versa, il est lĂ  pour donner du sens, pour faciliter la comprĂ©hension entre les deux parties, pour dissiper les malentendus. Ces malentendus ont 2 causes Des systĂšmes de codes et valeurs culturels diffĂ©rents, Une diffĂ©rence de statut entre professionnels et usagers dominant/dominĂ©. Cette diffĂ©rence de statut s’accompagne de reprĂ©sentations nĂ©gatives. Le rĂŽle du mĂ©diateur est de modifier ces reprĂ©sentations. Pour que la communication se dĂ©veloppe, il faut passer de l’affrontement identitaire Ă  la nĂ©gociation des identitĂ©s. La mĂ©diation implique la compĂ©tence interculturelle Ă  savoir la dĂ©centration, la capacitĂ© Ă  s’ouvrir Ă  l’autre c'est-Ă -dire comprendre ce qui donne sens et valeur Ă  l’autre Ă  travers sa culture, son exil, son acculturation, sa situation sociale. La capacitĂ© Ă  faire entrer les deux parties dans une nĂ©gociation. DĂ©lĂ©gation InterministĂ©rielle Ă  la Ville. Charte de rĂ©fĂ©rence de la mĂ©diation sociale. Octobre 2001. Professionnaliser les mĂ©diateurs sociaux par la validation des acquis de l’expĂ©rience VAE. Plaquette du MinistĂšre de l’emploi, de la cohĂ©sion sociale et du logement.

Sonambition est de constituer une rĂ©fĂ©rence pour penser et problĂ©matiser la mĂ©diation d’une maniĂšre critique. En enquĂȘtant sur les pratiques de recherche et sur les pratiques de mĂ©diation, en analysant des corpus scientifiques et des dispositifs dans diffĂ©rents domaines (mĂ©diation scolaire, animale, culturelle, remise Ă  l’emploi), l’ouvrage dĂ©montre que la notion de
ReprĂ©sentation sociale et mĂ©diation
 la trame de fond 
 l’Acteur en 4 Dimensions IV - ReprĂ©sentation sociale et mĂ©diation
 la trame de fond de l’A4D Rappelons qu’un territoire s’apprĂ©hende par des donnĂ©es Ă  la fois objectives et subjectives ; quant Ă  l’hydrosystĂšme, il est Ă  la fois affaire collective et histoire de perceptions. Afin d’approcher les rapports social et patrimonial sur un territoire vis-Ă vis de la ressource en eau, l’étude des reprĂ©sentations sociales des acteurs s’avĂšre alors indispensable. Comme le souligne Godelier 1984, il est nĂ©cessaire d’analyser soigneusement le systĂšme de reprĂ©sentations que les individus et les groupes membres d’une sociĂ©tĂ© dĂ©terminĂ©e se font de leur environnement. C’est Ă  partir de ces reprĂ©sentations environnement ». que Une fois ces les individus ou ces groupes agissent empreintes territoriales rĂ©alisĂ©es, elle sur leur peuvent intĂ©resser le scientifique, le porteur de projet, le nĂ©gociateur
 et le mĂ©diateur ? MĂȘme si la notion de mĂ©diation environnementale est encore fragile -floue pour certains, utopique pour d’autres- elle semble Ă  propos pour allier prĂ©servation et concertation. 1. ReprĂ©sentation sociale l’ancrage de l’outil L’étude des visions Le sens trĂšs gĂ©nĂ©ral du terme reprĂ©sentation, idĂ©e que nous nous faisons du monde » Larousse, action de mettre devant les yeux ou devant l’esprit de quelqu’un » Robert, a permis qu’il soit investi diffĂ©remment selon les disciplines. Pour les psychologues et pour l’ensemble des sciences cognitives, on parle de reprĂ©sentations mentales. En revanche, ce qui intĂ©resse les sociologues, ce sont les reprĂ©sentations sociales. Quant aux anthropologues, ils parlent davantage de systĂšme de reprĂ©sentation, qui dĂ©signe l’ensemble des valeurs propres Ă  une sociĂ©tĂ© Friedberg, 1992. On retrouve par exemple dans les Ă©crits de LĂ©vi-Strauss un intĂ©rĂȘt pour les reprĂ©sentations mythiques du passage de la nature Ă  la culture ». Ecologues, agronomes ou Ă©conomistes se sont Ă©galement intĂ©ressĂ©s Ă  cette notion de reprĂ©sentation avec la mise en Ă©vidence - de l’efficacitĂ© de certains choix techniques effectuĂ©s par des acteurs Ă  partir d’un savoir construit de l’intĂ©rieur, d’une connaissance expĂ©rimentale accumulĂ©e depuis des gĂ©nĂ©rations - du rĂŽle des critĂšres proprement socio-culturels dans les choix et les dĂ©cisions, l’économique ne jouant pas forcĂ©ment le rĂŽle essentiel La notion de reprĂ©sentations sociales est issue du concept de reprĂ©sentations collectives forgĂ©e par Durkheim & Maus 1901, dĂ©finies comme des productions invariantes et statiques de la pensĂ©e collective, partagĂ©es et reproduites par une sorte d’intelligence unique. Elles sont donc autonomes et sĂ©parĂ©es des reprĂ©sentations individuelles qui sont Ă©phĂ©mĂšres et fluctuantes. Les reprĂ©sentations sociales, quant Ă  elles, constituent plutĂŽt un cadre de rĂ©fĂ©rence structurant, orientĂ© vers l’action et considĂ©rant des individus en situation collective. DĂ©crite par Moscovici 1961 & 1989, une telle notion se veut une jonction entre le collectif et l’individuel sous-tendue par trois phĂ©nomĂšnes - il peut y avoir plusieurs reprĂ©sentations diffĂ©rentes d’un mĂȘme objet en fonction de l’appartenance sociale et culturelle d’un groupe, - les reprĂ©sentations sociales sont Ă©laborĂ©es en fonction des pratiques, des valeurs d’un groupe, - la transformation d’une thĂ©orie en reprĂ©sentation s’effectue Ă  travers deux fonctions sĂ©lection d’informations extraites du contexte par les sujets et concrĂ©tisation de celles-ci. 121 Partie 2 Quatre hypothĂšses pour un modĂšle
 Par reprĂ©sentations sociales, on entend des systĂšmes d’interprĂ©tation, rĂ©gissant notre relation au monde et aux autres, qui orientent et organisent les conduites et les communications sociales » Jodelet, 1989. Les individus ou les groupes d’individus vont percevoir la rĂ©alitĂ© Ă  partir des reprĂ©sentations qu’ils ont, construites elles-mĂȘmes Ă  partir des interactions entre ces groupes » Moscovici, 1961. Les reprĂ©sentations sociales sont d’ordre cognitif elles articulent les informations sur l’objet de reprĂ©sentation et les attitudes du sujet concernant celui-ci [
] elles sont aussi un guide pour l’action et un modĂšle d’interprĂ©tation des rĂ©alitĂ©s » Moscovici, 1961. Moscovici dĂ©montant plusieurs prĂ©jugĂ©s Ă  propos de la vulgarisation scientifique, propose une vision ouverte de la circulation des connaissances en laissant une part importante Ă  l’appropriation, Ă  l’invention des individus et des groupes sociaux. Pour lui, la propagation d’une science a un caractĂšre crĂ©ateur. Il affirme que la naissance d’un nouveau sens commun ne saurait ĂȘtre comprise seulement en terme de vulgarisation rĂ©ception passive ou distorsion de la science. La circulation des connaissances doit ĂȘtre envisagĂ©e sur un mode actif ». Les individus et les groupes remodĂšlent les Ă©lĂ©ments, reconstruisent ce qui est donnĂ© de l’extĂ©rieur, dans le contexte de leurs valeurs, des notions et des rĂšgles prĂ©existantes. Autrement dit, ce qui est reçu est soumis Ă  un travail de transformation, d’évolution pour devenir une nouvelle connaissance mobilisable dans la vie quotidienne. La diffusion des connaissances doit s’envisager d’un point de vue communicationnel c’est-Ă -dire sur la base d’échanges grĂące auxquels expĂ©riences et thĂ©ories se modifient qualitativement dans leur portĂ©e comme dans leur contenu. Ces modifications sont dĂ©terminĂ©es autant par les moyens de leur communication journaux, radios, conversations intersubjectives que par l’appartenance sociale de ceux qui communiquent religion, parti, mĂ©tier. Ainsi Moscovici 1961 explique que la communication ne se rĂ©duit jamais Ă  la transmission des messages d’origine ou au transport d’informations inchangĂ©es. La pĂ©nĂ©tration de la science ou plus gĂ©nĂ©ralement la circulation des connaissances dans la sociĂ©tĂ© implique des discontinuitĂ©s, des sauts d’un univers de pensĂ©e et d’actions Ă  un autre ». A chaque Ă©tape, le donnĂ© externe est retravaillĂ© par le langage, il est entraĂźnĂ© dans le flux de ses associations, investi de mĂ©taphores et projetĂ© dans l’espace du langage qui est symbolique. La spĂ©cificitĂ© des reprĂ©sentations sociales se situe alors dans le comportement crĂ©ateur humain. Passant par le langage, elles sont destinĂ©es Ă  l’interprĂ©tation et au façonnement du rĂ©el, elles ont une fonction constitutive de la rĂ©alitĂ© symbolique. Elles constituent la seule rĂ©alitĂ© que nous puissions Ă©prouver, Ă  partir de laquelle nous pouvons communiquer, et dans laquelle nous pouvons anticiper, concevoir, situer nos actes Dousset, 2003. Les reprĂ©sentations sociales comportent donc deux dimensions individuelle et collective et deux fonctions Ă©laboration des comportements et communication entre individus qui s’interpĂ©nĂštrent. D’abord, rattachĂ©es Ă  un systĂšme de valeurs, de notions et de pratiques, les reprĂ©sentations sociales donnent Ă  l’individu les moyens de s’orienter dans l’environnement social et matĂ©riel, de le maĂźtriser et d’anticiper ses actes. Ensuite, partagĂ©es par les membres d’un groupe social, elles constituent un mĂ©dium pour leurs Ă©changes et un code pour nommer et classer les parties de leur monde, leur rĂ©alitĂ©, leur histoire individuelle ou collective. Ainsi la reprĂ©sentation sociale est un corpus organisĂ© de connaissances et une activitĂ© psychique grĂące auxquels les hommes rendent la rĂ©alitĂ© physique et sociale intelligible et s’insĂšrent dans un groupe ou un rapport quotidien d’échanges. Les reprĂ©sentations sociales marquent donc la charniĂšre entre individuel et collectif. Elles sont produites et mobilisĂ©es au cours d’interactions dans des processus de communication au niveau mĂ©diatique comme processus de rĂ©gulation des rapports sociaux formation des opinions, au 122 
 l’Acteur en 4 Dimensions niveau institutionnel comme processus d’objectivation, d’ancrage lien perception-rĂ©alitĂ©, au niveau inter-individuel comme processus de prise de position pour obtenir la reconnaissance, l’adhĂ©sion des autres. Des reprĂ©sentations sociales
 naturelles ? Il est nĂ©cessaire d’analyser soigneusement le systĂšme de reprĂ©sentations que les individus et les groupes membres d’une sociĂ©tĂ© dĂ©terminĂ©e se font de leur environnement. C’est Ă  partir de ces reprĂ©sentations que ces individus ou ces groupes agissent sur leur environnement » Godelier, 1984. La notion d’espace naturel apparue avec l’émergence de la question Ă©cologique et de la prĂ©servation de la nature est aussi soumise Ă  diverses reprĂ©sentations. La Camargue, par exemple, Ă  l’instar des zones humides, a longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme un lieu pestilentiel, les habitants de ce lieu Ă©taient dĂ©valorisĂ©s Ă  l’image des marais dans lesquels ils vivaient » Picon, 1999. La mise en valeur Ă©conomique de la Camargue s’est traduite par la construction de digues et l’inondation artificielle des terres. Face Ă  des telles pratiques, certains poĂštes se sont Ă©rigĂ©s contre la pĂ©nĂ©tration humaine dans les milieux lacustres, symbole pour eux du combat entre le progrĂšs et la nature qu’il faut prĂ©server. Lors de la crĂ©ation du Parc naturel rĂ©gional de Camargue dans les annĂ©es’70, le discours prĂŽnant la nature agressĂ©e par la sociĂ©tĂ© dominait. Mais la gestion mise en place a conduit Ă  une banalisation des milieux. En effet, la richesse et la diversitĂ© Ă©cologiques dĂ©fendues par les protecteurs de la nature Ă©taient le fruit des amĂ©nagements liĂ©s aux activitĂ©s Ă©conomiques. Autre exemple l’évolution des reprĂ©sentations sociales autour de la notion de risque naturel Allard, 1999. Sous l’Ancien rĂ©gime, le sentiment de sĂ©curitĂ© rĂ©sidait essentiellement dans la confiance en Dieu. La notion de risque Ă©tait alors envisagĂ©e comme fatalitĂ© divine, et les destructions occasionnĂ©es par les inondations relĂšvaient directement d’un chĂątiment divin. Durant ces temps, le Roi Ă©tait chargĂ© de venir au secours des populations en leur octroyant de l’aide. La RĂ©volution française marque une rupture avec l’apparition de la volontĂ© politique de corriger les dĂ©fauts de la nature. La sĂ©curitĂ© devient une affaire d’Etat. Cette tendance s’accĂ©lĂšre au XIXĂš, oĂč l’on augmente la construction de digues et le drainage des marais. En quelques siĂšcles, la perception du risque passe de fatalitĂ© divine Ă  droit Ă  la sĂ©curitĂ©. L’Etat doit dĂ©sormais assurer la maĂźtrise du risque en dominant la nature. Aujourd’hui, on constate que de tels amĂ©nagements ont eu dans certains cas un effet contraire Ă  celui escomptĂ©. Par exemple, la construction de digues, la suppression des marais ont parfois augmentĂ© la violence des crues et ralenti le retour Ă  l’état normal. Ces amĂ©nagements ont Ă©galement conduit Ă  Ă©liminer les risques dus aux crues dĂ©cennales, et donc facilitĂ© la construction en zones inondables
 tout en augmentant l’exposition aux risques dus aux crues centennales. RĂ©capitulons. Il est possible d’apprĂ©hender la notion de valeur morale Ă  travers le concept de reprĂ©sentation sociale Moscovici, 1989 et notamment Ă  travers le regard que portent les hommes sur les Ă©lĂ©ments naturels dont ils dĂ©pendent. Les reprĂ©sentations sociales - sont issues d’un processus historique. Le regard sur l’eau, sur la notion de risque, sur la protection de la nature Ă©volue au fil du temps, au fil des pĂ©riodes et ne prĂ©sente pas un aspect figĂ©, - sont diffĂ©rentes d’un groupe d’acteurs Ă  l’autre. Le regard sur la protection de l’environnement semble encore aujourd’hui conditionnĂ© par la dualitĂ© nature-progrĂšs, 123 Partie 2 Quatre hypothĂšses pour un modĂšle
 - permettent l’action. L’évolution de la perception de la ressource en eau concrĂ©tisĂ©e par des textes de lois a permis la mise en Ɠuvre de programmes d’action sur les milieux aquatiques. En retour, la lĂ©gislation a modifiĂ© les perceptions, - donnent une place prĂ©pondĂ©rante Ă  l’individu. Elles permettent de comprendre ce qui lie des individus Ă  leur environnement et de tenir compte de leurs particularitĂ©s. Elles incitent Ă  une gestion de l’eau au niveau local, - permettent d’envisager de nouveaux questionnements. Elles permettent de prendre en compte des questions souvent nĂ©gligĂ©es comme les aspects esthĂ©tiques, le bien-ĂȘtre, la perception des objets naturels. Les reprĂ©sentations sociales ont aussi une visĂ©e pratique et fonctionnelle. Comme le souligne Le Bourhis 1999, les reprĂ©sentations sociales des milieux aquatiques par exemple peuvent ĂȘtre mobilisĂ©es Ă  des fins de gestion si l’accent est mis sur les processus qui les ont constituĂ©es, et sur le rĂŽle qu’y jouent les mĂ©diations de natures diverses. Il ne peut y avoir contradiction entre deux personnes dont l’une parlerait un langage que l’autre n’entendrait pas » Serres, 1992. Les langages formalisĂ©s peuvent produire chez les acteurs privĂ©s ou collectifs des schĂ©mas de reprĂ©sentation de la rĂ©alitĂ© biophysique, de la rĂ©alitĂ© sociale qui orientent leurs comportements de façon non consciente et qui peuvent leur faire manquer des aspects importants de la rĂ©alitĂ© sur laquelle ils interviennent Barouch, 1989. Le scientifique a un point de vue particulier sur un milieu physique donnĂ©, et l’écologiste prĂ©tend en faire la synthĂšse en dĂ©celant les interactions. Mais l’artiste, l’historien, l’économiste, le sociologue, l’administrateur, le gĂ©ographe ont aussi leur discours et leur synthĂšse sur le milieu, et l’habitant du pays, l’agriculteur, le commerçant, le touriste, l’élu ont leur maniĂšre personnelle de construire leur vision, leur action. Rendre autant que possible sensibles Ă  chacun l’approche et le langage des autres permet Ă  tous de redĂ©couvrir d’abord les aires d’interaction physique » puis des aires de solidaritĂ© » Ă  l’extĂ©rieur desquelles le comportement de chaque acteur influe sur les conditions de vie de chacun des autres Barouch, 1989. Au-delĂ  des caractĂ©ristiques du milieu, au-delĂ  mĂȘme des relations objectives qui existent entre ces diverses caractĂ©ristiques, c’est la connaissance de la maniĂšre dont ces relations sont ressenties, jugĂ©es, gĂ©rĂ©es par les diffĂ©rents acteurs, titulaires patrimoniaux potentiels de ce milieu, qui permettra aux responsables publics de susciter, d’animer, d’arbitrer Ă©ventuellement, la nĂ©gociation patrimoniale dont dĂ©coulera une gestion cohĂ©rente. 2. Le mĂ©diateur au secours des acteurs faibles et absents La mĂ©diation au milieu » La mĂ©diation est un emprunt au bas latin qui signifie ĂȘtre au milieu ». Si en ancien français le mot a le sens de division, il a pris au XVIĂš siĂšcle sa valeur moderne d’entremise destinĂ©e Ă  concilier des personnes, des partis », d’abord en religion dans une relation entre l’homme et Dieu, puis surtout en droit - procĂ©dure de rĂšglement des conflits qui consiste dans l’interposition d’une tierce personne chargĂ©e de proposer une solution de conciliation aux parties en litige »- et en diplomatie. Par extension, il s’applique au fait de servir d’intermĂ©diaire, dans des emplois didactiques, particuliĂšrement en philosophie articulation entre deux ĂȘtres ou deux termes au sein d’un processus dialectique ou dans un raisonnement » Rey, 1998. Sur un plan philosophique, la notion de mĂ©diation va bien au-delĂ  de la simple rĂ©solution des conflits. Elle caractĂ©rise les rapports entre le sujet et le monde Caune, 1999 et se pare d’une double fonction 124 
 l’Acteur en 4 Dimensions - Ă©tablir des liens entre les hommes, dans le temps prĂ©sent et Ă  travers les gĂ©nĂ©rations, - dĂ©passer la relation immĂ©diate pour se projeter vers l’avenir. La mĂ©diation est un moyen de mettre en commun les diffĂ©rentes reprĂ©sentations des acteurs, de gĂ©rer les communications en terme d’efficacitĂ© et d’apprentissage Huybens, 2003. Le recours Ă  l’expertise pour Ă©clairer des questions, pour mettre la connaissance Ă  portĂ©e des acteurs constitue un moyen d’apprentissage qui passe par l’appropriation et la discussion. L’efficacitĂ© se pose en terme de structuration de la discussion avec une alternance de mode formel qui permet d’avancer et de mode informel qui laisse place Ă  la discussion dans le processus. Une telle structuration demande donc du temps. La durĂ©e associĂ©e Ă  un bricolage informel semble ĂȘtre un facteur essentiel de rĂ©ussite. Il apparaĂźt donc que la tĂąche de mĂ©diation est complexe et que son incarnation dans une seule personne semble difficile. En ce sens, plusieurs mĂ©diations Ă©manant d’acteurs diffĂ©rents peuvent cohabiter ou se succĂ©der au sein du processus de nĂ©gociation selon les besoins. Le mĂ©diateur pourrait donc ĂȘtre polymorphe et pluriel pour incarner tantĂŽt un modĂ©rateur, un porte-parole, un expert, un formateur
 La mĂ©diation pourrait ĂȘtre un plus dans une sociĂ©tĂ© oĂč les experts et les dĂ©cideurs sont remis en cause et oĂč la tension entre dĂ©mocratie reprĂ©sentative et dĂ©mocratie participative dialogique va grandissante. La gouvernance Ă  travers ses principes de transparence, de responsabilitĂ©, de coopĂ©ration a en effet tendance Ă  diluer l’autoritĂ© lĂ©gitime et nombre de questions restent ouvertes qui fait le droit ? qui est le dĂ©cideur final ? qui est le responsable ? qui fixe des rĂšgles ? sur quelles bases et sur quelles modalitĂ©s prend-on une dĂ©cision ? En tout Ă©tat de cause, le mĂ©diateur est impliquĂ© avec les acteurs dans des jeux de pouvoirs et de manipulation. Il doit donc veiller Ă  ne pas ĂȘtre le vecteur d’un simulacre de nĂ©gociation visant Ă  imposer, ou de maniĂšre plus subtile Ă  demander l’approbation de dĂ©cisions prises Ă  l’avance. Il semble dĂšs lors qu’une Ă©thique de la mĂ©diation, qu’une dĂ©ontologie soit de mise. Celle-ci repose sur la confidentialitĂ©, la confiance et la validation des rĂ©sultats par les acteurs. La mĂ©diation, incarnĂ©e par le mĂ©diateur, consiste donc en une intervention extĂ©rieure dans un litige, dans un conflit non seulement pour faciliter la voie vers un accord, mais aussi pour faire du lien entre parties en litige, pour les concilier. Le mĂ©diateur, l’ombudsman Le terme mĂ©diateur, quant Ă  lui, est apparu en français dans un emploi spĂ©cialisĂ© en thĂ©ologie chrĂ©tienne, JĂ©sus Ă©tant mĂ©diateur entre Dieu et l’homme. Il a aujourd’hui pris un sens gĂ©nĂ©ral de personne qui s’entremet pour effectuer un accord arbitre conciliateur » spĂ©cialement en droit international oĂč l’acception doit beaucoup Ă  l’ombudsman, mĂ©diateur de justice suĂ©dois 1973. Comme le souligne Aristote, le mĂ©diateur est celui qui ajoute de l’amour Ă  la rĂšgle froide du droit ». Aujourd’hui, la mĂ©diation existe Ă  cĂŽtĂ© du droit, privilĂ©gie les rĂšgles d’équitĂ©, et se veut un levier de modernisation et d’incitation au changement des institutions. Dans le domaine de la justice, il existe un rĂ©seau de mĂ©diateurs institutionnels. En France, existe le mĂ©diateur de la rĂ©publique, autoritĂ© indĂ©pendante jouant le rĂŽle d'intermĂ©diaire entre les pouvoirs publics et les particuliers au sujet de leurs revendications concernant le fonctionnement d'un service public », et le mĂ©diateur europĂ©en, personne nommĂ©e par le Parlement europĂ©en et chargĂ©e de rĂ©gler Ă  l'amiable les litiges entre les particuliers europĂ©ens et les institutions communautaires ». Le tiers intervenant modifie le dĂ©roulement du processus en tant qu’il apporte une aide Ă  la rĂ©gulation conjointe en clarifiant les enjeux, en anticipant les consĂ©quences des scĂ©narios envisagĂ©s, en explorant les incohĂ©rences du systĂšme. Son intervention permet d’établir ou de rĂ©tablir des relations, d’apporter une expertise, de faire respecter des dĂ©lais, de construire une 125 Partie 2 Quatre hypothĂšses pour un modĂšle
 solution Ă©quilibrĂ©e. Si le tiers tente de rapprocher des parties en conflit, on se trouve dans un contexte de mĂ©diation oĂč le mĂ©diateur est celui qui rĂ©concilie, suggĂšre des solutions que les parties saisissent si elles le souhaitent. Si le tiers propose un rĂšglement, on se trouve dans un contexte 70 d’arbitrage . Dans un autre registre, le tiers peut ĂȘtre un outil. Armstrong 1994 propose d’utiliser les systĂšmes d’informations gĂ©ographiques et les mĂ©thodes d’analyse spatiale, comme outil de mĂ©diation, pour encadrer un groupe dans un processus dĂ©cisionnel. L’objectif est ici de rendre les membres du groupe capables de gĂ©nĂ©rer, d’évaluer et d’illustrer les points forts et les points faibles de diffĂ©rents scĂ©narios, d’aboutir Ă  un consensus, et de savoir comment procĂ©der pour prendre une dĂ©cision. Contrairement aux Etats-Unis, le statut de mĂ©diateur est peu reconnu en France et encore moins dans le domaine de l’environnement. Facilitateur pour certains, dĂ©cideur pour d’autres, tiers qui rapproche les parties, tiers qui trouve une solution, le mĂ©diateur est diffĂ©remment perçu selon les personnes. Selon Touzard 2003, l’intervention d’un tiers neutre doit ĂȘtre utilisĂ©e avec prĂ©caution car s’il est perçu comme un fouineur il augmentera l’animositĂ© entre les parties. De fait, souvent la mĂ©diation n’est utilisĂ©e que face Ă  un constat d’échec de la nĂ©gociation. Cette notion vĂ©hicule nombre de craintes, comme celle de voir son pouvoir personnel atteint, et nombre de questions le mĂ©diateur sera-t-il impartial ? sera-t-il dĂ©cideur ? respectera-t-il le secret professionnel ? Pour faire taire ses dĂ©tracteurs, le mĂ©diateur doit rester un facilitateur de la nĂ©gociation et ne pas endosser le rĂŽle de dĂ©cideur De Carlo, 2003. Dans cette optique, il devient celui qui aide des parties Ă  trouver des solutions. Pour cela, il devra demander quelle est l’aide souhaitĂ©e par les parties, apporter de l’information, faire des suggestions, et parfois, si on le lui demande, assurer une dĂ©cision par 71 arbitrage . Le mĂ©diateur devra veiller Ă  ne pas devenir l’ennemi des parties en nĂ©gociation et Ă  ne pas les dĂ©responsabiliser mais simplement Ă  en ĂȘtre Ă©galement distant Simmel, 1908. La posture du mĂ©diateur est dĂ©licate car elle oscille entre dĂ©tachement et implication travaux de terrain, temps de convivialitĂ©, lĂ©gitimitĂ© et neutralitĂ©, sans suspicion de connivence ou d’influence, et demande souvent un savoir technique. Selon Beuret & Trehet 2001, dans les cas qu’ils ont Ă©tudiĂ©s, le mĂ©diateur n’est pas convoquĂ© en tant que tel mais Ă©merge au cours du processus de nĂ©gociation oĂč il forge sa propre lĂ©gitimitĂ© ». En un mot, il faut savoir se faire accepter. Les balbutiements de la mĂ©diation environnementale a. quelle mĂ©diation sur un territoire ? Si la mĂ©diation peut ĂȘtre recherchĂ©e dans le projet politique, reconnue dans l’Ɠuvre d’art ou figurĂ©e dans les mythes et les rĂ©cits, elle a tendance aujourd’hui Ă  devenir un concept marketing. Dans un contexte de nĂ©gociation territoriale, il est frĂ©quent que l’on fasse appel Ă  des intervenants extĂ©rieurs dont le rĂŽle consiste Ă  projeter une image de la rĂ©alitĂ© locale, des enjeux communs, des points de vue de chacun comme support au dialogue le dialogue peut se nouer sur la base de l’image de la rĂ©alitĂ© qui a Ă©tĂ© projetĂ©e. Beuret & Trehet 2001 dĂ©finissent la mĂ©diation territoriale comme une activitĂ© qui favorise le dialogue, la concertation et la recherche d’un accord, sans en influencer les termes [
] ; la mĂ©diation consiste alors Ă  agir au sein d’un processus de concertation plus ou moins formalisĂ© ou Ă  susciter son Ă©mergence, pour catalyser la construction d’accords formels ou tacites qui contribuent Ă  une gestion concertĂ©e de biens ou d’espaces inscrits dans un territoire, sans en influencer le contenu, ceci entre plusieurs catĂ©gories d’acteurs porteurs de demandes divergentes concernant l’utilisation et le devenir des objets concernĂ©s ». Cette mĂ©diation 70 L’arbitre est celui qui choisit parmi les prĂ©tentions de chacun celles qui doivent ĂȘtre accordĂ©es aux parties. En France, dans les affaires judiciaires on prĂ©fĂšre l’arbitrage Ă  la mĂ©diation pour ne pas ĂȘtre tenu responsable de la dĂ©cision finale. 71 126 
 l’Acteur en 4 Dimensions est souvent adossĂ©e Ă  des fonctions d’expertise ou d’arbitrage ; une situation oĂč le rĂŽle de l’expert doit alors Ă©voluer de la position de technicien Ă  celle de communiquant. Beuret & Trehet 2001 distinguent deux types pratiques de mĂ©diation territoriale - La mĂ©diation-miroir ce type de mĂ©diation peut tout aussi bien intervenir dans des cas de conflits dĂ©clarĂ©s que dans des situations non conflictuelles. Ici, le rĂŽle de l’intervenant est de mettre en forme la rĂ©alitĂ© locale et d’en prĂ©senter une image tout en restant le plus neutre possible. Cette image est un support pour ouvrir le dialogue ou, plus avant dans le processus, une base informative que l’on utilise pour construire un accord ». Dans cette configuration, le mĂ©diateur dispose de diffĂ©rents outils de reprĂ©sentation de la rĂ©alitĂ© des reprĂ©sentations photographiques paysage, photographies aĂ©riennes utilisĂ©es pour interpeller les acteurs, des reprĂ©sentations spatiales cartes mobilisĂ©es pour amorcer le dialogue, des reprĂ©sentations du jeu d’acteurs catĂ©gories, nƓuds de conflits comme point de dĂ©part Ă  la recherche d’accords, et des reprĂ©sentations prospectives scĂ©narios pour concrĂ©tiser les activitĂ©s des acteurs. - La mĂ©diation-passerelle ce type de mĂ©diation mobilise un acteur du territoire dotĂ© d’une multiappartenance Ă©lu et agriculteur, Ă©cologiste et agriculteur. Ici, le dialogue repose sur la relation de confiance que chaque acteur met dans la personne du mĂ©diateur qui constitue un lien. La notion de mĂ©diation s’apparente Ă  celle d’adjudication mode qui requiert le concours d’un tiers pour Ă©tablir un accord, que ce soit un juge, une loi, une procĂ©dure d’arbitrage, un expert, un vote, ou le hasard. L’adjudication suppose la soumission des parties Ă  un ordre, une loi, un arbitrage. Elles peuvent aussi co-construire la nature de leur soumission. GĂ©nĂ©ralement, la mĂ©diation environnementale fait appel Ă  un tiers neutre, indĂ©pendant, sans pouvoir, dont le rĂŽle est d’aider les parties en conflit Ă  s’accorder sur la dĂ©finition en commun d’une solution qui puisse mutuellement les satisfaire » Beuret & Trehet, 2001. Dans ce cas, le mĂ©diateur est convoquĂ© par un porteur de projet et intervient dans des problĂ©matiques d’amĂ©nagement. Dans un cas de mĂ©diation territoriale au contraire, le mĂ©diateur devrait Ă©merger sans convocation. Si le premier cas ressemble Ă  un contexte de concertation, le second satisfait le volet thĂ©orique de la nĂ©gociation. Le mĂ©diateur doit favoriser les dialogues territoriaux, entre des acteurs locaux diffĂ©rents, sur des problĂ©matiques environnementales. L’approche proposĂ©e est participative et suit un mode de gestion adaptatif et itĂ©ratif. Elle intĂšgre un mĂ©diateur facilitateur, les institutions cadre, les acteurs locaux auxquels il convient de donner une culture de la nĂ©gociation pĂ©dagogie, apprentissage. Il est important de s’assurer que chacun veuille et puisse participer. La ressource naturelle est cette fois considĂ©rĂ©e comme un bien commun qu’il s’agit de nĂ©gocier en tenant compte de la complexitĂ© du contexte temps, espace, acteurs et enjeux multiples, participation des secteurs public et privĂ© et de l’information. Lors de nĂ©gociations environnementales, l’échange d’informations est fondamental. En ce sens, si certains ont toujours en optique le rĂ©sultat de la nĂ©gociation, d’autres considĂšrent que ce qui compte, c’est le processus de la nĂ©gociation et non pas le rĂ©sultat Mermet et al., 2003. Ces derniers considĂšrent que l’important est de rendre plus visible les confrontations lors de la nĂ©gociation tout en assurant la lisibilitĂ© des intĂ©rĂȘts et des rĂŽles. Comme dans les entreprises oĂč les systĂšmes de management se substituent Ă  des objectifs de performance, le moyen peut parfois devenir une fin. La rationalitĂ© procĂ©durale doit-elle prendre le pas sur la rationalitĂ© substantive ? Malheureusement, dans la gestion des ressources naturelles, la substance rappelle Ă  l’ordre. 127 Partie 2 Quatre hypothĂšses pour un modĂšle
 b. oĂč est le mĂ©diateur environnemental ? Dans le domaine de l’environnement et de la nĂ©gociation territoriale, la mĂ©diation est peu pratiquĂ©e, et on prĂ©fĂšre souvent utiliser le terme d’animation. Il n’existe pas ou peu de financement et de formations appropriĂ©es Ă  cette fonction. NĂ©anmoins, on retrouve la notion de mĂ©diation et le mĂ©diateur, comme aide aux nĂ©gociateurs pour trouver une solution durable Ă  un conflit d’amĂ©nagement du territoire dans les fonctions d’éco-conseillers Villeneuve & Huybens, 2002, de paysagiste expert-conseil Conan, 1994 ; Lassus, 1994 ou de social scientist - L’éco-conseiller72 exerce un mĂ©tier dont l’objectif est de mettre en Ɠuvre des projets Ă  l’échelle locale, en favorisant un partage des reprĂ©sentations, des pouvoirs et des connaissances, en reconnaissant les limites des systĂšmes naturels Ă  satisfaire aux besoins et aux dĂ©sirs des humains, dans un contexte culturel et technologique donnĂ©. L’éco-conseiller peut provenir de tous les horizons professionnels ou disciplinaires. Des sociologues, biologistes, journalistes, ingĂ©nieurs, agronomes ou administrateurs ajoutent Ă  leur formation initiale un diplĂŽme comportant l’acquisition des compĂ©tences en sciences de l’environnement, mais aussi en Ă©thique, en communication, en gestion de projets et d’équipes multidisciplinaires. À la diffĂ©rence d’autres programmes qui forment plutĂŽt des spĂ©cialistes en environnement, les formations Ă©co- conseil permettent d’acquĂ©rir des compĂ©tences axĂ©es sur la mise en valeur des savoirs des autres. Avec le dĂ©veloppement durable comme cadre gĂ©nĂ©ral, les Ă©co-conseillers prĂ©sentent donc une vision globale et intĂ©grĂ©e d’une problĂ©matique environnementale par une lecture multidisciplinaire et multiculturelle. L’éco-conseiller agit alors comme interface entre les spĂ©cialistes de plusieurs disciplines ou alors entre le spĂ©cialiste et le dĂ©cideur ou le profane. Il doit apporter des lectures sociales, culturelles, Ă©conomiques, scientifiques des rĂ©alitĂ©s environnementales. Il gĂšre aussi des projets dans lesquels il informe, il forme et sensibilise. En somme, ce n’est pas un acteur neutre, c’est un acteur pluraliste Villeneuve & Huybens, 2002. - Dans le domaine du paysage, on assiste souvent Ă  des conflits d’identitĂ©s entre certains habitants citadins nĂ©o-ruraux et les usagers traditionnels des lieux population locale, les nĂ©o-ruraux imposant une domination idĂ©ologique pour construire la nature Ă  leur image en s’appuyant sur des textes de lois et des pratiques administratives. La production des paysages est donc tiraillĂ©e entre fixitĂ© et processus d’évolution. Conan 1994 propose de donner un rĂŽle nouveau aux paysagistes afin qu’ils ne soient plus les alliĂ©s inconditionnels des nĂ©o-ruraux. Selon lui, le paysagiste doit devenir un nĂ©gociateur, un mĂ©diateur pour inventer les paysages qui condensent les emblĂšmes des diffĂ©rents groupes et qui organisent la co-existence des diffĂ©rents rapports de propriĂ©tĂ© ». Il s’agit en d’autres termes de dĂ©velopper une identitĂ© collective pour qu’un nouvel amĂ©nagement devienne un emblĂšme commun, sans imposer un point de vue de technicien du paysage. Le paysagiste expert-conseil peut s’adjoindre les services d’un amĂ©nageur, disposant des compĂ©tences techniques nĂ©cessaires pour l’aider dans sa tĂąche. Lassus 1994 propose d’utiliser l’analyse inventive pour mener Ă  bien ce travail. Cette analyse prĂ©voit un Ă©tat des lieux, l’identification du ou des processus de l’évolution physique et des pratiques de ces lieux et l’étude des relations spĂ©cifiques entre lieu et pratiques de ce lieu. L’analyse inventive doit permettre la production de nouveaux paysages par entrelacement, en poursuivant par une crĂ©ation contemporaine la logique d’articulation entre les compositions successives du lieu au cours de son dĂ©veloppement [
] L’amĂ©nagement progressif ne rĂ©sulte pas d’adjonctions successives de parties nouvelles, mais d’une succession de réécritures sur le mĂȘme espace et de rĂ©interprĂ©tations par la sociĂ©tĂ© qui l’utilise » Lassus, 1994. Un tel 72 Fonction enseignĂ©e au QuĂ©bec, qui s’exerce actuellement en France et en Belgique. 128 
 l’Acteur en 4 Dimensions entrelacement est appelĂ© processus d’inflexion du paysage qui doit considĂ©rer l’ensemble des mouvements interactifs d’un lieu [
] et ne pas l’arrĂȘter, ne pas le fixer ». - Quand Kalaora & Charles 2000 parlent de gestion intĂ©grĂ©e, ils font rĂ©fĂ©rence Ă  la nĂ©cessaire coopĂ©ration qui doit exister entre des acteurs multiples tirant leurs ressources d’un mĂȘme milieu naturel. Cette considĂ©ration leur permet de souligner le lien Ă©troit qui existe entre gouvernance et gestion intĂ©grĂ©e Ă  travers le concept de dĂ©veloppement durable. Ils se revendiquent comme social scientist, c’est-Ă -dire que la position de l’anthropologue se rapproche de celle du mĂ©diateur symbolique et instrumental entre les communautĂ©s locales et les politiques publiques. Le rĂŽle de social scientist est donc proche du messager, de l’interprĂšte, du passeur d’énoncĂ©s et du communiquant. Cette dĂ©marche de gestion Ă©quilibrĂ©e gestion environnementale, gestion soutenable suppose 1 une immersion dans le territoire et les milieux concernĂ©s recherche-action, 2 la crĂ©ation d’un accord sur la dĂ©marche de gestion intĂ©grĂ©e dans une optique de durabilitĂ©, et, 3 d’amener chaque individu, chaque organisme, chaque institution Ă  agir en fonction du bien de l’ensemble, cet ensemble Ă©tant perçu comme Ă©troitement liĂ© au devenir de son environnement naturel. Ces trois exemples soulignent le fait que la mĂ©diation est un processus fortement orientĂ© vers l’action. Le mĂ©diateur est celui qui intervient dans la constitution d’une conscience commune de l’eau par exemple en rattachant les reprĂ©sentations aux pratiques, discours et idĂ©es. La vocation de la mĂ©diation Ă  construire des solutions Ă©quilibrĂ©es et Ă  crĂ©er du lien fait d’elle un moyen d’incitation et de facilitation dans le cadre de nĂ©gociations territoriales et environnementales. Dans la rĂ©alitĂ©, si le terme mĂ©diation est beaucoup employĂ©, il reste peu utilisĂ© dans la pratique, voire jamais de maniĂšre effective. Selon Barret 2003, si les acteurs sont peu demandeurs de mĂ©diations, ils sont plus intĂ©ressĂ©s par des formations ou de l’information liĂ©es Ă  cette activitĂ©. NĂ©anmoins, la notion de mĂ©diation, et notamment l’utilisation d’outils de mĂ©diation ou de mĂ©diateurs humains, semble ĂȘtre une approche intĂ©ressante pour donner une voix aux acteurs faibles et la parole aux acteurs absents, qui ne peuvent s’exprimer autour de la table de nĂ©gociation. Attention nĂ©anmoins que le mĂ©diateur ne devienne pas exclusivement porteur des enjeux de ces acteurs et donc partie-prenante ; le mĂ©diateur doit veiller Ă  ne pas devenir un dĂ©fenseur inconditionnel d’une catĂ©gorie d’acteur, Ă  ne pas perdre la notion de bien commun. Ainsi y-a-t-il le risque que le mĂ©diateur se transforme en une sorte de LĂ©viathan ; une position qui doit ĂȘtre encadrĂ©e par une Ă©thique, des rĂŽles et des procĂ©dures clarifiĂ©es. Dans ce processus, le mĂ©diateur doit accepter toutes les reprĂ©sentations des acteurs pour les intĂ©grer dans une mĂ©ta-reprĂ©sentation qui lui est propre mais qui doit rester fidĂšle aux propos et perceptions des acteurs concernĂ©s. Il rĂ©alise la jonction entre subjectivitĂ© et objectivitĂ© tout en renforçant l’identitĂ© de chacun, suscitant l’engagement dans une dĂ©marche fondĂ©e sur le dĂ©sir plutĂŽt que sur la contrainte. Ce type de nĂ©gociation permet de crĂ©er une nouvelle valeur, un nouvel objet de gestion commune, pour lequel se tisse un rĂ©seau d’alliances qui ressemble fort aux rĂ©seaux hybrides dĂ©crits par la sociologie de l’innovation Callon & Latour, 1991. Dans ce cadre, le mĂ©diateur joue en quelque sorte un rĂŽle de traducteur. Globalement, la mĂ©diation semble ĂȘtre un gage de facilitation d’une nĂ©gociation environnementale. Le mĂ©diateur, c’est celui qui permet Ă  l’ensemble des acteurs de se comprendre, celui qui agit comme interface entre les spĂ©cialistes de plusieurs disciplines ou comme interface entre le spĂ©cialiste et le dĂ©cideur ou le profane, c’est celui qui permet Ă  l’ensemble des acteurs de se comprendre. En d’autres termes, c’est celui qui assure le lien pour Ă©clairer » une nĂ©gociation de projet de gestion intĂ©grĂ©e et participative de ressources naturelles. 129 Partie 2 Quatre hypothĂšses pour un modĂšle
 MĂȘme si le terme gĂ©nĂ©ral de reprĂ©sentation sociale a Ă©tĂ© investi diffĂ©remment selon les disciplines, il n’en demeure pas moins que leur Ă©tude est fondamentale pour aborder des problĂ©matiques aussi dĂ©licates que celles traitant des rapports sociaux et patrimoniaux. En effet, d’abord issues d’un processus historique, ces reprĂ©sentations sont diffĂ©rentes d’un groupe d’acteurs Ă  l’autre, sous-tendent l’action, donnent une place prĂ©pondĂ©rante Ă  l’individu et permettent d’envisager de nouveaux questionnements. Quant Ă  la notion de mĂ©diation, elle est un moyen de mettre en commun ces diffĂ©rentes reprĂ©sentations des acteurs, de gĂ©rer les communications en terme d’efficacitĂ© et d’apprentissage. Sur un plan philosophique, la notion de mĂ©diation va bien au-delĂ  de la simple rĂ©solution des conflits. Elle caractĂ©rise les rapports entre le sujet et le monde. MĂȘme si la mĂ©diation environnementale est au stade de balbutiement, on retrouve nĂ©anmoins le rĂŽle de mĂ©diateur dans les fonctions d’écoconseillers, de paysagiste expert-conseil ou de social scientist. Finalement, le mĂ©diateur, c’est celui qui permet Ă  l’ensemble des acteurs de se comprendre, celui qui agit comme interface entre les acteurs, celui qui peut nommer un porte-voix des acteurs faibles et un porte-parole des acteurs absents. L’Acteur en 4 Dimensions appuie sa dĂ©marche sur l’étude des reprĂ©sentations sociales et peut reprĂ©senter un appui pour un mĂ©diateur environnemental. 130 
 l’Acteur en 4 Dimensions Conclusion Le territoire, qu’il soit envisagĂ© comme un espace, un paysage ou un patrimoine, fait dans tous les cas l’interface entre nature et culture, le lien entre sujet et objet. La notion d’espace aborde l’idĂ©e de territorialitĂ©, de lieu de vie. La notion de paysage permet d’insister sur l’aspect pluridimensionnel d’un territoire. La notion de patrimoine permet d’inscrire un territoire comme un lien entre gĂ©nĂ©rations. Il sera intĂ©ressant d’observer les diverses maniĂšres dont les acteurs approchent leur espace, leur paysage et leur patrimoine. Restant une entitĂ© difficile Ă  apprĂ©hender, le territoire rĂ©unit les idĂ©es d’harmonie entre humains et d’harmonie hommenature ; il reprĂ©sente alors l’échelle de travail pertinente pour aborder une nĂ©gociation plus Ă©cologique et une conservation plus humaine. L’eau n’est pas un bien marchand comme les autres mais un patrimoine qu’il faut protĂ©ger, dĂ©fendre et traiter comme tel » dĂ©clare la Directive Cadre EuropĂ©enne 2000. On recherche alors officiellement le bon Ă©tat Ă©cologique » de la ressource et la concertation Ă©largie
 deux objectifs qui font dĂ©bat. Ressource limitĂ©e pour les uns, facteur de risque pour les autres, la ressource en eau sur un territoire est objet environnemental et reprĂ©sentation sociale. Les rĂ©ponses aux problĂ©matiques de l’hydrosystĂšme sont alors dans la rĂ©flexion conjuguĂ©e entre sciences de la nature et sciences humaines, pour s’engager dans une gestion de l’eau tant sociale qu’environnementale. Notre objectif est le suivant analyser les liens entre hydrosystĂšme et sociosystĂšme sur un territoire par l’étude des jeux d’acteurs. Classiquement, lorsqu’il est question d’aborder les problĂ©matiques environnementales, certains privilĂ©gient l’étude des rapports sociaux ; d’autres se concentrent sur les rapports homme-nature. Nous proposons une analyse conjointe de ces types de relations au travers d’un modĂšle conceptuel d’analyse l’Acteur en 4 Dimensions. Ce prototype s’intĂ©resse aux relations humaines, le rapport social, et aux liens homme-territoire, que nous appelons rapport patrimonial. L’étude des relations humaines permet de mettre en Ă©vidence la nature et le rĂŽle des acteurs faibles du territoire. L’étude des relations homme-territoire, quant Ă  elle, permet de mesurer l’importance accordĂ©e aux acteurs absents. Nous testons cette approche sur plusieurs cas concrets appliquĂ©s Ă  la ressource en eau, oĂč un mĂ©diateur pourrait dĂ©signer les porte-voix des acteurs faibles et les porte-paroles des acteurs absents afin d’amĂ©liorer un processus de nĂ©gociation environnementale ; le tout pour une tendance Ă  l’ harmonie entre les ĂȘtres humains et entre l’homme et la nature » CMED, 1988. 131 Chartede rĂ©fĂ©rence de la mĂ©diation sociale Page 1sur 7 Association Grand Dijon MĂ©diation 14 rue Jean Renoir – 21000 DIJON Charte de rĂ©fĂ©rence de la mĂ©diation sociale Document Ă©tabli N° 2016-11 / À jour au 4 avril 2016DĂ©cret n° 2016-393 du JO du InstaurĂ©es par la loi du 29 juillet 1998, les chartes pour la prĂ©vention des expulsions voient leur rĂŽle rĂ©affirmĂ© par la loi ALUR afin de favoriser la mobilisation des diffĂ©rents partenaires de maniĂšre coordonnĂ©e pour rĂ©duire le nombre des expulsions loi du art. 28 / loi du art. 7-1. ÉlaborĂ©e dans chaque dĂ©partement, la charte pour la prĂ©vention de l'expulsion est approuvĂ©e par le comitĂ© responsable du Plan dĂ©partemental d’action pour le logement et l’hĂ©bergement des personnes dĂ©favorisĂ©es PDALHPD et fait l’objet d’une Ă©valuation annuelle devant ce comitĂ© et devant la Commission de coordination des actions de prĂ©vention des expulsions locatives CCAPEX. Le dĂ©cret n° 2016-393 du en prĂ©cise le contenu ainsi que les modalitĂ©s d’élaboration et d’évaluation. Contenu de la charte dĂ©cret art. 1La charte pour la prĂ©vention de l'expulsion dĂ©termine les engagements des diffĂ©rents partenaires, les objectifs quantitatifs et qualitatifs poursuivis, la dĂ©finition des indicateurs permettant son Ă©valuation, sa durĂ©e et les modalitĂ©s de son suivi, de son Ă©valuation et de sa rĂ©vision. Elle contient Ă©galement la liste des maires qui souhaitent ĂȘtre invitĂ©s aux rĂ©unions de la CCAPEX et de ses sous-commissions lorsque le dossier d’un de leurs administrĂ©s y est des diffĂ©rents partenairesLes engagements des diffĂ©rents partenaires ont pour objet la mise en Ɠuvre des mesures et des actions destinĂ©es Ă  prĂ©venir les expulsions, pour tout motif, Ă  chacune des Ă©tapes de la procĂ©dure ainsi que les moyens allouĂ©s correspondants. Les mesures et les actions portent sur l'information des particuliers, des bailleurs et des agences immobiliĂšres sur les droits et devoirs des propriĂ©taires et des locataires, le dĂ©roulement de la procĂ©dure, les dĂ©marches et dispositifs pouvant ĂȘtre sollicitĂ©s pour la prĂ©vention des expulsions locatives en particulier les CCAPEX ;les aides et secours mobilisables selon la situation du mĂ©nage qui peuvent intervenir sur le cautionnement des mĂ©nages, l’apurement des dettes antĂ©rieures, la prise en charge des frais de procĂ©dures et la garantie des associations faisant de la sous-location notamment ceux du fonds de solidaritĂ© pour le logement ;le relogement dans le parc social dans le cadre des contingents des rĂ©servataires ou d’attribution hors contingent ;les dispositifs de conciliation ;l’accompagnement social, mĂ©dico-social et juridique auquel le locataire ou le bailleur peut recourir ;la dĂ©finition du contenu du diagnostic social et financier et la rĂ©partition de sa rĂ©alisation telle que prĂ©vue par le PALHPD loi du art. 4 9° IV ;la formation des intervenants sociaux en matiĂšre de politiques sociales du logement ;la coordination des acteurs, notamment adaptĂ©e aux situations d’urgence ;l’information de la CCAPEX et de ses sous-commissions sur le suivi de leurs avis et quantitatifs et qualitatifs Les objectifs poursuivis sont exprimĂ©s en terme de rĂ©duction du nombre de mĂ©nages concernĂ©s aux diffĂ©rents stades de la procĂ©dure rapportĂ© au nombre de mĂ©nages locataires. DurĂ©e de la charteLa durĂ©e de validitĂ© de la charte ne peut excĂ©der six ans. ModalitĂ©s d’élaboration dĂ©cret art. 2 et 3Le prĂ©fet de dĂ©partement et le prĂ©sident du conseil dĂ©partemental1 Ă©laborent conjointement la charte en y associant les organismes ou personnes susceptibles de participer Ă  la prĂ©vention de l'expulsion. Sont notamment invitĂ©s Ă  participer Ă  son Ă©laboration les organismes payeurs des aides personnelles au logement ;les Établissements publics de coopĂ©ration intercommunale EPCI ;la mĂ©tropole ; les communes ;les organismes collecteurs de la participation des employeurs Ă  l'effort de construction ;les bailleurs sociaux ;les organismes reprĂ©sentant les bailleurs privĂ©s ;les organismes reprĂ©sentant les professions immobiliĂšres ;les centres d’action sociale CASF ; la commission de surendettement des particuliers C Cons. et pour Mayotte C Cons. ; l’union dĂ©partementale des associations familiales CASF ;les associations d’information sur le logement, les ADIL CCH ;les tribunaux d’instance et le conseil dĂ©partemental de l’accĂšs au droit ;l’ordre des avocats ;la chambre dĂ©partementale des huissiers de justice ordonnance du art. 6 ; les associations dont l'un des objets est le logement des personnes dĂ©favorisĂ©es ou la dĂ©fense des personnes en situation d'exclusion par le logement ;les associations de locataires ;la commission de mĂ©diation DALO CCH ;les acteurs compĂ©tents en matiĂšre d’accompagnement social ou mĂ©dico-social ou de mĂ©diation locative ;les autoritĂ©s administratives compĂ©tentes en matiĂšre de protection des majeurs ou des mineurs ;les groupements d’intĂ©rĂȘt public chargĂ©s de l’instruction des situations individuelles. Signature et Ă©valuationLe projet de charte est soumis, pour approbation, au comitĂ© responsable du Plan dĂ©partemental d'action pour le logement et l'hĂ©bergement des personnes dĂ©favorisĂ©es PDALHPD ainsi que, pour avis, Ă  la Commission de coordination des actions de prĂ©vention des expulsions CCAPEX. La charte est signĂ©e par le prĂ©fet, le prĂ©sident du conseil dĂ©partemental. La liste des organismes et des personnes ayant pris des engagements sur tout ou partie des actions qu’elle prĂ©voit y est annexĂ©e. Elle fait l’objet d’une publication par le prĂ©fet au recueil des actes administratifs et par le prĂ©sident du conseil dĂ©partemental au bulletin officiel ou au registre tenu Ă  la disposition du public et de l’administration. Le prĂ©fet et le prĂ©sident du conseil dĂ©partemental prĂ©sentent chaque annĂ©e une Ă©valuation de la charte, au regard des objectifs qu’elle fixe, aux instances du comitĂ© responsable du PDALHPD et Ă  la CCAPEX. Note1 - La rĂ©fĂ©rence au prĂ©sident du conseil dĂ©partemental est remplacĂ©e par les rĂ©fĂ©rences au prĂ©sident du conseil exĂ©cutif de la Martinique et au prĂ©sident de l’assemblĂ©e de la Guyane dĂ©cret art. 4 II.
Lesfonctions de mĂ©diation sociale nĂ©cessitent des aptitudes ou prĂ©-requis qui sont de deux sortes : – qualitĂ©s et potentialitĂ©s relationnelles, d’ouverture, d’analyse de situations ; –
La charte du contrĂŽle de l'activitĂ© des professionnels de santĂ© affiche les rĂšgles suivies par l'Assurance Maladie dans le dĂ©roulement des contrĂŽles qu'elle engage sur l'activitĂ© de professionnels de santĂ© lorsqu'elle suspecte des comportements fautifs ou abusifs. Ses grands principes reposent sur un encadrement strict par la loi et les rĂšglements de la grande majoritĂ© des procĂ©dures ; un attachement fort au respect de la prĂ©somption d'innocence, du contradictoire, de l'Ă©quitĂ© de traitement, de rĂšgles de cumuls des contentieux. Elle s’inscrit dans la dynamique qui prĂ©side aux relations sereines et confiantes que l’Assurance Maladie entretient globalement avec l’ensemble des professionnels de santĂ©.
RĂ©fĂ©rence: CJUE, Cour, 15 janv. 2014, C-176/12 NumĂ©ro(s): C-176/12 Affaire C-176/12: ArrĂȘt de la Cour (grande chambre) du 15 janvier 2014 (demande de dĂ©cision prĂ©judicielle de la Cour de cassation — France) — Association de mĂ©diation sociale/Union locale des syndicats CGT e.a. (Politique sociale — Directive 2002/14/CE — Charte des droits fondamentaux de
Dans le cadre de son pouvoir de direction, l'employeur est amenĂ© Ă  utiliser des mĂ©thodes de management dont certaines peuvent ĂȘtre autoritaires. Celles ci peuvent constituer une forme de harcĂšlement moral, appelĂ© harcĂšlement managĂ©rial, si elles dĂ©passent la limite de l'exĂ©cution de ce pouvoir de direction 1. Ce type de harcĂšlement peut Ă©galement Ă©maner des supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques des salariĂ©s. Le harcĂšlement managĂ©rial repose sur 2 principes, dĂ©gagĂ©s par la Cour de cassation. Il doit s'adresser Ă  un salariĂ© dĂ©terminĂ© ; s'inscrire dans le cadre de la dĂ©finition lĂ©gale du harcĂšlement de l'article L1152-1 du Code du travail agissements rĂ©pĂ©tĂ©s, dĂ©gradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits et Ă  la dignitĂ©, d'altĂ©rer la santĂ© physique ou mentale ou de compromettre l'avenir professionnel. Par exemple, a pu ĂȘtre poursuivi et sanctionnĂ© pour harcĂšlement managĂ©rial, un directeur d'Ă©tablissement qui soumettait ses salariĂ©s Ă  une pression continuelle, des reproches incessants, des ordres et contre-ordres dans l'intention de diviser l'Ă©quipe mise Ă  l'Ă©cart, mĂ©pris, absence de dialogue caractĂ©risĂ©e par une communication par l'intermĂ©diaire d'un tableau, entraĂźnant un Ă©tat trĂšs dĂ©pressif du salariĂ© victime. A Ă©galement Ă©tĂ© jugĂ© le fait pour un employeur de soumettre ses vendeurs Ă  un management par objectifs intensifs et Ă  des conditions de travail extrĂȘmement difficiles, se traduisant pour un salariĂ© dĂ©terminĂ©, par la mise en cause sans motif de ses mĂ©thodes de travail notamment par des propos insultants et un dĂ©nigrement au moins Ă  deux reprises en prĂ©sence de collĂšgues et ayant entraĂźnĂ© un Ă©tat de stress majeur nĂ©cessitant un traitement et un suivi mĂ©dical, dĂšs lors que ces agissement rĂ©pĂ©tĂ©s portent atteinte aux droits et Ă  la dignitĂ© du salariĂ© et altĂšrent sa santĂ© 2. Bon Ă  savoir en tant qu'employeur, vous devez rester vigilent et Ă  l'Ă©coute de vos salariĂ©s. Si des situations de ce type s'installent dans votre entreprise Ă  cause de certains de vos managers d'Ă©quipes, vous devez y mettre fin. Outre le harcĂšlement, ce type de management peut entraĂźner des risques psychosociaux dans votre entreprise, pouvant dĂ©boucher sur des maladies professionnelles dĂ©pression, burn-out Ă©puisement professionnel, bore-out ennui au travail, notamment Ă  cause des "mises au placard", etc. LamĂ©diation sociale est un secteur Ă  part entiĂšre » tĂ©moigne Laurent Giraud, directeur du rĂ©seau France MĂ©diation. « Les acteurs de ce secteur – dont certains se qualifient encore d

LE DIPLOME D’ETAT DE MEDIATEUR FAMILIAL . Le mĂ©diateur familial est un professionnel, diplĂŽmĂ© d’Etat. En effet, en 2003, la volontĂ© de garantir une formation de qualitĂ©, basĂ©e sur un socle commun, dĂ©livrant un diplĂŽme national de garantie, repĂ©rable par les prescripteurs et les familles, a conduit Ă  la crĂ©ation du DEMF DiplĂŽme d’Etat de MĂ©diateur Familial. DĂšs 1990, l’APMF a participĂ© activement au dĂ©veloppement et Ă  la conception de la formation. En 1992, l’APMF rĂ©digeait la Charte europĂ©enne de formation qui a constituĂ© la rĂ©fĂ©rence principale retenue par le Conseil National Consultatif de la MĂ©diation Familiale. Le DiplĂŽme d’Etat de MĂ©diateur Familial est un diplĂŽme de spĂ©cialisation professionnelle d’environ 600h, rĂ©glementĂ©, dĂ©livrĂ© par le MinistĂšre des Affaires Sociales. Il est accessible par une formation longue, ou, pour les professionnels dĂ©jĂ  impliquĂ©s dans des pratiques de mĂ©diation », par une validation des acquis et de l’expĂ©rience VAE. . Voir les textes de loi relatifs au DEMF Circulaire du 15 octobre 2012 ArrĂȘtĂ© du 19 mars 2012 modifiĂ© par l’ArrĂȘtĂ© du 2 aoĂ»t 2012 . CONTENU ET ORGANISATION DE LA FORMATION Le contenu de la formation actuelle est rĂšglementĂ© par la circulaire du 15 octobre 2012 qui dĂ©finit un socle commun dispensĂ© par les diffĂ©rents Centres de formation agréés par l’Etat. AccĂšs Ă  la formation La formation est accessible aux professionnels du champ social, juridique, psychologique, Ă©ducatif, titulaires d’un diplĂŽme national. LA FORMATION Une formation thĂ©orique de 490 h avec > Une unitĂ© de formation principale sur le processus de mĂ©diation familiale, les concepts et les techniques de mĂ©diation 315h > 3 unitĂ©s contributives Droit 63 h, Psychologie 63 h, Sociologie 35h Ces matiĂšres sont abordĂ©es de maniĂšre transversale en articulation avec la mĂ©diation familiale. Des Ă©quivalences et dispenses d’épreuve sont prĂ©vues pour les personnes diplĂŽmĂ©es de ces secteurs. Une formation pratique > Stage en discontinu de 105 h auprĂšs d’un mĂ©diateur familial diplĂŽmĂ©. LES ÉPREUVES > La validation des unitĂ©s contributives droit, psychologie, sociologie > La rĂ©alisation d’une action de communication > La rĂ©daction d’un dossier de pratiques professionnelles > L’élaboration d’un mĂ©moire professionnel La dĂ©livrance du diplĂŽme est faite par la DRJSCS au sein de laquelle s’effectue la soutenance du mĂ©moire face Ă  un jury de professionnels de la mĂ©diation familiale. Sur la base de ce contenu socle commun, chaque Ă©tablissement agréé construit son projet pĂ©dagogique. Voir la liste des centres de formation agréés Une procĂ©dure a Ă©tĂ© prĂ©vue pour permettre Ă  des professionnels exerçant dĂ©jĂ  des fonctions d’écoute, de mĂ©diation, de reconstruction de liens, d’obtenir le diplĂŽme par la validation de leur expĂ©rience. La Validation des Acquis et de l'ExpĂ©rience

Chartede référence de la médiation sociale. Publié le : 01/10/2001. Réf. : 2874. Type : Etat de la question. Télécharger . Type : Etat de la question. Publié le : 01/10/2001.

rJePwMH.
  • od969effve.pages.dev/131
  • od969effve.pages.dev/90
  • od969effve.pages.dev/43
  • od969effve.pages.dev/45
  • od969effve.pages.dev/491
  • od969effve.pages.dev/433
  • od969effve.pages.dev/493
  • od969effve.pages.dev/234
  • charte de rĂ©fĂ©rence de la mĂ©diation sociale