LeRapport 2006 sur l'État de l'insĂ©curitĂ© alimentaire dans le monde 2 de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture confirme que l'Inde est le pays qui compte le
Introduction qu'est-ce que l'Etat ?Table des MatiĂšres1 Introduction qu'est-ce que l'Etat ?2 La question de l’origine de l’Etat3 L’Etat l’organisation et la rĂ©partition des pouvoirs4 L’Etat l’instrument des classes dominantes5 La question de l’Etat et ses dĂ©rives totalitaristes6 Ni Dieu ni maĂźtre »7 Les autres conceptions de l'Etat8 Conclusion La sociĂ©tĂ© ne va pas de soi. Elle se doit, pour maintenir une cohĂ©sion sociale, d’ĂȘtre rĂ©glementĂ©e par des lois, organisĂ©e autour d’un pouvoir rĂ©gulateur, un pouvoir politique. Or, qui dit rĂ©glementation dit nĂ©cessairement contraintes, obligations, devoirs. S’il existe des sociĂ©tĂ©s rĂ©glĂ©es sans le pouvoir d’un Etat ex les sociĂ©tĂ©s primitives, elles demeurent nĂ©anmoins fondĂ©es sur des rĂšgles, des rites et tabous qui organisent la vie en communautĂ©. Pour les sociĂ©tĂ©s organisĂ©es autour d’un pouvoir politique, c’est l’Etat qui incarne ce pouvoir. La question de l’origine de l’Etat L’Etat le pouvoir politique une pluralitĂ© de formes possibles de ce pouvoir. Texte d’Aristote Ethique Ă  Nicomaque Selon Aristote, il existe trois types de constitutions 1 la royautĂ©, 2 l’aristocratie, 3 la timocratie politeia. La meilleure est la premiĂšre, la pire est la troisiĂšme. Selon Aristote, l’opposĂ© du meilleur est toujours le pire » et la dĂ©rive du rĂ©gime considĂ©rĂ© comme le plus adĂ©quat est la tyrannie royautĂ© et tyrannie sont toutes les deux des monarchies mais la relation que le roi et le tyran entretiennent avec le pouvoir politique exercĂ© diffĂšre quant Ă  lorientation de l’intĂ©rĂȘt alors que le roi exerce le pouvoir dans l’intĂ©rĂȘt de ses sujets, le tyran ne vise que son intĂ©rĂȘt personnel. Un mauvais roi devient un tyran on peut donc admettre la concentration des pouvoirs en une seule main comme le risque d’un dĂ©tournement de la fonction mĂȘme du politique qui ne sert plus la CitĂ© pour rĂ©aliser sa fonction dans la collectivitĂ© mais qui, au contraire, se sert de la CitĂ© pour rĂ©pondre Ă  ses ambitions individualistes. Aristote conclue que la timocratie et la dĂ©mocratie sont voisines car se fondant et cherchant le pouvoir de la masse La dĂ©mocratie est la moins mauvaise des constitutions corrompues car ce n’est qu’une faible dĂ©viation constitutionnelle ». Transition Pour que le pouvoir politique puisse se rĂ©aliser dans sa fonction premiĂšre, il semble nĂ©cessaire qu’au sein du pouvoir, qu’au sein de l’Etat, les pouvoirs soient sĂ©parĂ©s les uns des autres. L’Etat doit donc s’organiser Ă  partir d’une organisation des pouvoirs. L’Etat l’organisation et la rĂ©partition des pouvoirs Aristote Politique LII Les termes constitutions et gouvernement ont la mĂȘme signification ». Aristote Politique LIV Toutes les constitutions comportent trois parties » Quand ces parties sont en bon Ă©tat, la constitution est nĂ©cessairement elle-mĂȘme en bon Ă©tat » Les trois parties selon Aristote Le pouvoir dĂ©libĂ©ratif dĂ©libĂšre quant Ă  la guerre, la paix, les alliances c’est le pouvoir dĂ©cisionnel. Le pouvoir exĂ©cutif la magistrature elle applique les dĂ©cisions prises. Le pouvoir judiciaire celui qui rend la justice les membres qui le constituent sont des citoyens tirĂ©s au sort ou Ă©lus et constituent un tribunal. Transition L’Etat repose ainsi sur la participation active du citoyen Ă  la vie publique, Ă  l’interaction entre le pouvoir Ă©tatique et l’engagement du citoyen dans la vie politique de la CitĂ©. Mais cette interaction ne repose-t-elle pas sur l’idĂ©e mĂȘme de communautĂ© », d’une histoire commune de l’humanitĂ© ? Engels l’Etat une production de la production Ce sont les hommes qui font leur histoire mais dans un milieu qui les conditionne » Il y a un lien entre ce qui a Ă©tĂ©, ce qui est et ce qui sera enchainement des causes et des effets interaction entre les conditions Ă©conomiques, sociales, politiques. Ce n’est pas la conscience qui dĂ©termine la condition sociale mais la condition sociale qui dĂ©termine la conscience Marx. Toute sociĂ©tĂ© est fondĂ©e sur la production et les Ă©changes que celle-ci gĂ©nĂšre. De la rĂ©partition de la production dĂ©coule la rĂ©partition des classes sociales. DĂšs lors, pour expliquer ce qu’est l’homme, les analyses mĂ©taphysiques, philosophiques ne font pas sens. C’est par l’analyse de la modification des moyens de production, de la production elle-mĂȘme et des Ă©changes que l’on peut comprendre le fonctionnement social et politique d’une sociĂ©tĂ©. Quand la production d’une sociĂ©tĂ© devient trĂšs Ă©levĂ©e et donc que le degrĂ© de dĂ©veloppement Ă©conomique d’une sociĂ©tĂ© augmente, la crĂ©ation d’un Etat apparait comme une nĂ©cessitĂ©. L’Etat est donc le produit de la sociĂ©tĂ© ». La fonction de celui-ci consiste alors Ă  estomper les diffĂ©rences sociales. L’Etat a pour fonction de rĂ©guler et la production et les richesses qui dĂ©coulent de la production. Engels L’Etat n’existe donc pas de toute Ă©ternitĂ©. Il y a eu des sociĂ©tĂ©s qui se sont tirĂ©es d’affaire sans lui, qui n’avaient aucune idĂ©e de l’Etat et du pourvoir d’Etat. A un certain stade de dĂ©veloppement Ă©conomique qui Ă©tait nĂ©cessairement liĂ© Ă  la division de la sociĂ©tĂ© en classes, cette division fit de l’Etat une nĂ©cessitĂ© ». Transition Cependant, une question se pose si l’Etat apparait comme la consĂ©quence logique » d’un certain degrĂ© quant au dĂ©veloppement Ă©conomique d’une sociĂ©tĂ©, il se signale comme ce qui vient rationaliser les Ă©changes. Mais l’Etat remplit-il cette fonction ? Etabli pour limiter les diffĂ©rences sociales, l’Etat limite-t-il les inĂ©galitĂ©s ou les renforce-t-il ? L’Etat l’instrument des classes dominantes Texte de Engels L’origine de la famille, de la propriĂ©tĂ© privĂ©e et de l’Etat » Selon Engels, l’Etat est au service des classes dominantes qui, par l’Etat, justifient la division de la sociĂ©tĂ© en classes sociales mues par des intĂ©rĂȘts contradictoires. L’Etat serait un instrument politique qui masque le conflit rĂ©el qui s’est Ă©tabli dans la sociĂ©tĂ© la lutte des classes entre la classe bourgeoise et la classe prolĂ©tarienne. A l’origine, l’Etat est nĂ© du besoin de limiter cette lutte. Mais parce qu’il a Ă©tĂ© créé par la classe dominante, l’Etat est devenu un pouvoir Ă©conomique qui s’est octroyĂ© le pouvoir politique pour se maintenir dans son pouvoir dirigeant. L’Etat serait l’incarnation du pouvoir des plus puissants pour se maintenir comme puissants et opprimer encore davantage les classes opprimĂ©es sous son pouvoir. Tenons pour exemples l’AntiquitĂ© le pouvoir politique appartenait aux maĂźtres face aux esclaves, puis dans la pĂ©riode fĂ©odale ce pouvoir fut aux mains des seigneurs face aux serfs, et maintenant ce pouvoir est dĂ©tenu par la classe bourgeoise face au prolĂ©tariat. L’Etat n’est donc pas le garant de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral mais l’instrument de l’intĂ©rĂȘt particulier de la classe dominante. L’Etat n’est pas sĂ©parĂ© de la sociĂ©tĂ©, il est plutĂŽt partie prenante des conflits sociaux et il est au service de l’oppresseur pour maintenir son pouvoir sur l’oppressĂ©. Transition Un problĂšme apparait alors si l’Etat est un instrument politique au service d’une minoritĂ© dominante, il peut rapidement devenir le pouvoir d’un seul homme. Si la dĂ©mocratie repose sur l’idĂ©e d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et si cet intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral se retrouve dans les mains d’un seul homme qui prĂŽne son intĂ©rĂȘt particulier, l’Etat peut devenir totalitariste. Cependant le totalitarisme n’est pas le seul apanage d’un despote, un Etat providence peut devenir un Etat totalitaire. DĂšs lors, pour Ă©viter cette dĂ©rive ne peut-on pas penser la sociĂ©tĂ© sans pouvoir Ă©tatique ? La question de l’Etat et ses dĂ©rives totalitaristes Texte de Clastres La sociĂ©tĂ© contre l’Etat » L’Etat est-il vraiment nĂ©cessaire, peut-on penser une sociĂ©tĂ© sans Etat ? Selon Clastres Les sociĂ©tĂ©s primitives sont des sociĂ©tĂ©s sans Etat. On pense que ce manque signifie une incomplĂ©tude, qu’une sociĂ©tĂ© sans Etat est une sociĂ©tĂ© inaboutie et que ces sociĂ©tĂ©s ne seraient pas totalement civilisĂ©es. Or, cette pensĂ©e fait preuve d’ethnocentrisme qui signifie lire une sociĂ©tĂ© Ă  partir des valeurs qui rĂ©gissent celle Ă  laquelle j’appartiens et qui en diffĂšrent. C’est considĂ©rer une culture particuliĂšre comme Ă©tant la rĂ©fĂ©rence universelle. Inconsciemment je pense ces sociĂ©tĂ©s Ă  l’aune de mes valeurs et je pose l’Etat comme la finalitĂ© de toutes les sociĂ©tĂ©s. Je pense alors les sociĂ©tĂ©s primitives comme Ă©tant anachroniques ». Autre erreur de l’ethnocentrisme penser que l’histoire suit un sens unique, qu’elle ne peut suivre une multitude de directions et de choix diffĂ©rents. C’est penser qu’il n’y a qu’une seule direction et qu’un sens Ă  l’histoire. Ce qui est une erreur, un prĂ©jugĂ©. L’état d’une civilisation n’est pas nouĂ© Ă  la crĂ©ation de l’Etat une sociĂ©tĂ© peut ĂȘtre civilisĂ©e » sans Etat et une sociĂ©tĂ© avec Etat peut ĂȘtre barbare ». Transition L’Etat n’est pas une fin en soi, il n’est pas nĂ©cessairement le but et la finalitĂ© d’une sociĂ©tĂ©. Certaines sociĂ©tĂ©s se rĂ©gulent sans l’autoritĂ© d’un pouvoir Ă©tatique. Or, si l’Etat n’est pas une fin en soi, alors c’est qu’il n’est qu’un moyen, un instrument. Et s’il est un instrument, il peut aussi ĂȘtre instrumentalisĂ©, utilisĂ© pour le bien ou pour le mal. Ainsi, mĂȘme un Etat qui se veut juste » parce qu’à la recherche du bonheur et du bien de tous peut s’avĂ©rer dangereux, crĂ©ant un despotisme de l’égalitarisme. Texte de Tocqueville De la dĂ©mocratie en AmĂ©rique » La dĂ©mocratie et son souci Ă©galitaire peuvent conduire paradoxalement au totalitarisme et Ă  la limitation de la libertĂ© individuelle par la destruction du libre arbitre. La trop grande uniformitĂ© nĂ©e de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale peut engendrer un endormissement de l’individualitĂ© du sujet et le transformer en bĂȘte de troupeau. Cet Etat providence il ne brise pas les volontĂ©s, il les ramollit ». Il rĂ©duit enfin chaque nation Ă  n’ĂȘtre plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux dont le gouvernement est le berger ». Une prise en charge totale de l’homme par l’Etat implique un abĂȘtissement, une dĂ©responsabilisation. Sous couvert de faire le bonheur de tous, cet Etat providence engendre une uniformisation des hommes qui se rĂ©duisent en une masse anonyme, indistincte et qui tue l’originalitĂ©, la particularitĂ© de chacun. Cet Etat providence peut ainsi engendrer le malheur de chacun sous couvert de vouloir faire le bonheur de tous et finalement crĂ©e une sociĂ©tĂ© amorphe, homogĂšne, incapable de penser et de crĂ©er de maniĂšre autonome et inventive. Ce que l’Etat providence peut engendrer un despotisme d’un genre nouveau, la volontĂ© d’une sociĂ©tĂ© Ă©galitaire, une nouvelle forme d’oppression qui conduit Ă  une sociĂ©tĂ© Ă©galitariste, massifiĂ©e, lĂ©thargique, uniformisĂ©e. Transition La dĂ©mocratie, lorsqu’elle se fait Etat providence peut ainsi aboutir Ă  ce contre quoi elle a toujours prĂ©tendu lutter le despotisme par l’égalitarisme. L’usage de la propagande, de l’endoctrinement au profit d’un Etat viciĂ© qui instrumentalise le peuple et qui finit par user de la terreur pour le soumettre le mal collectif sous couvert du bien gĂ©nĂ©ral. Texte de H. Arendt Des origines du totalitarisme » Seuls les sujets incultes ou les Ă©lites sont attirĂ©s par le totalitarisme l’élite parce qu’elle veut ĂȘtre Ă  sa tĂȘte, le peuple parce qu’il est vu comme une masse indiffĂ©renciĂ©e. DĂ©finition du totalitarisme Etat qui rassemble la totalitĂ© des pouvoirs dans les mains d’un seul parti qui n’accepte aucune opposition, aucune rĂ©sistance, aucun autre pouvoir et qui tend Ă  confisquer la totalitĂ© des activitĂ©s de la sociĂ©tĂ© qu’il domine. Dans la dĂ©mocratie, le pouvoir totalitaire est limitĂ© par la loi, la libertĂ© de paroles et d’opinions ce pouvoir contre balance celui effectuĂ© par la propagande mise en place par un pouvoir totalitaire naissant. DĂ©finition de dĂ©mocratie » doctrine dans laquelle la souverainetĂ© doit appartenir Ă  l’ensemble des citoyens il s’agit souvent d’une RĂ©publique. Le totalitarisme en place remplace la propagande par l’endoctrinement. La propagande permettait de propager des idĂ©es, l’endoctrinement cherche Ă  convaincre le peuple pour qu’il adhĂšre aux idĂ©es propagĂ©es. Le totalitarisme est insidieux il utilise ce qui Ă©tait tu Ă  l’opinion donc ce que le peuple ignorait en lui faisant croire que ce qui Ă©tait tu l’était par la volontĂ© de dissimuler la corruption. Le totalitarisme fabrique des contre-vĂ©ritĂ©s qu’il prĂ©sente comme des rĂ©vĂ©lations au peuple. Cf le film Le dictateur » de C. Chaplin. Transition Les rĂšgles de l’art de gouverner dĂ©coulent toujours du phĂ©nomĂšne suivant tout pouvoir s’efforce de se maintenir, l’Etat ne cherche que sa propre conservation contre tout danger extĂ©rieur. La politique doit rester en prise directe avec les rĂ©alitĂ©s du monde qu’elle gouverne. La question relative Ă  l’art de gouverner se pose avec Machiavel. Il ne se pose pas la question de la lĂ©gitimitĂ© du pouvoir politique mais celle du comment maintenir une stabilitĂ© politique. Machiavel Le Prince ou l’art de gouverner La question de Machiavel celle de l’art de gouverner pour se maintenir au pouvoir, le Prince doit-il se faire aimer ou se faire craindre ? Le but du Prince se conserver. Selon Machiavel, les hommes sont Ă©goĂŻstes, il en va de mĂȘme pour le Prince. En premier, il promet, puis il fait face aux rĂ©alitĂ©s. Le but du Prince la sĂ©curitĂ©, la stabilitĂ© pour se maintenir au pouvoir. Et pour cela, il doit se faire craindre. L’art de gouverner se faire aimer ou se faire craindre ? Pour ĂȘtre aimĂ©, il faut non pas ĂȘtre liĂ© par de l’affect mais par des intĂ©rĂȘts communs avec ses sujets. Mais un risque menace une relation fondĂ©e sur l’intĂ©rĂȘt est par dĂ©finition instable car les intĂ©rĂȘts peuvent changer et alors le lien entre le Prince et ses sujets se fragilise et peut se dĂ©truire. Dans une telle relation, le Prince est dĂ©pendant et donc fragilisĂ©. Il faut donc davantage se faire craindre car ainsi le prince crĂ©e une situation dans laquelle il est le seul maĂźtre du dĂ©but Ă  la fin. Ne se fondant que sur lui, son autoconservation est assurĂ©e. Mais cette crainte ne doit pas aller jusqu’à la terreur et la haine sinon il y a risque d’alliance subversives, risque de rassemblement des sujets qui voudraient Ă©liminer le prince. La crainte est donc nĂ©cessaire dans l’art de gouverner et le pouvoir n’est sĂ»r que s’il est reconnu par les sujets et que le prince incarne l’image du pouvoir Pour bien connaitre la nature des peuples il faut ĂȘtre prince, et pour celle des princes, ĂȘtre populaire ». Le prince doit donc ĂȘtre modĂ©rĂ©, il doit rassembler, unifier et s’il utilise parfois des moyens cruels, l’usage qu’il fait de la cruautĂ© doit toujours ĂȘtre inscrit dans une finalitĂ© qui vient la justifier comme un mal nĂ©cessaire pour un bien politique. Transition L’art de gouverner implique le sens de la stratĂ©gie et cette stratĂ©gie reste au service de la volontĂ© de l’Etat de se maintenir comme pouvoir l’Etat ne chercherait-il pas que sa propre autoconservation ? L’abus de pouvoir de l’Etat, la mise sous tutelle de l’individu par le pouvoir Ă©tatique peut permettre une interrogation quant Ă  la lĂ©gitimitĂ© mĂȘme de l’Etat. L’autoritĂ© politique peut en effet ĂȘtre lue comme paternaliste, tendant Ă  infantiliser l’individu qui voit son individualitĂ© castrĂ©e. Cette remise en question du pouvoir Ă©tatique quant Ă  sa lĂ©gitimitĂ© se trouve interrogĂ©e par la pensĂ©e anarchiste. On note deux branches de la pensĂ©e anarchiste celle collectiviste, avec Bakounine, celle individualiste avec Stirner. Ni Dieu ni maĂźtre » L’anarchisme individualiste. Anarchisme » absence d’ordre ne signifie pas le dĂ©sordre mais ce qui ne rĂ©pond Ă  aucun ordre ce qui ne rĂ©pond que de soi par soi et pour soi et qui se sait ĂȘtre responsable de ses actes. De fait, la pensĂ©e anarchiste ne peut reconnaitre la lĂ©gitimitĂ© du pouvoir Ă©tatique car l’Etat signifie une prise en charge autoritaire et instrumentalisĂ©e de la libertĂ© du sujet un assujettissement pour le profit de quelques-uns qui s’octroient des droits sur tous. Bakounine Etat veut dire domination, et toute domination suppose l’assujettissement des masses et par consĂ©quent leur exploitation au profit d’une minoritĂ© gouvernante quelconque ». Voyons maintenant si cette thĂ©ologie politique, de mĂȘme que la thĂ©ologie religieuse, ne cachent pas sous de trĂšs belles et poĂ©tiques apparences, des rĂ©alitĂ©s trĂšs communes et trĂšs sales ». Toute thĂ©orie consĂ©quente et sincĂšre de l’Etat est essentiellement fondĂ©e sur le principe de l’autoritĂ©, c’est-Ă -dire sur cette idĂ©e Ă©minemment thĂ©ologique, mĂ©taphysique, politique, que les masses, toujours incapables de se gouverner, devront subir en tout temps le joug bienfaisant d’une sagesse et d’une justice qui, d’une maniĂšre ou d’une autre, leur seront imposĂ©es d’en haut ». Selon la pensĂ©e anarchiste collectiviste, l’homme a une tendance naturelle Ă  se rapprocher des autres hommes. Il est un ĂȘtre rationnel qui s’unit aux autres hommes suivant les affects et les centres d’intĂ©rĂȘt. Et il est suffisamment adulte et responsable pour savoir ce qu’il a Ă  faire sans qu’une autoritĂ© ne vienne le lui dire. Il n’a donc pas besoin de l’Etat. L’Etat ne fait que se servir lui-mĂȘme
 Transition Mais la volontĂ© de se libĂ©rer de toute tutelle peut se prolonger jusqu’à l’affirmation radicale et dĂ©finitive de l’individualitĂ© irrĂ©ductible du sujet qui reconnait son identitĂ© comme stricte propriĂ©tĂ©, par essence unique et inaliĂ©nable. Prenant en compte la nature essentiellement Ă©gotiste de l’homme, et donc, par nature, incompatible avec toute idĂ©e de collectivitĂ©, de sociabilitĂ©, la nĂ©gation de l’Etat peut logiquement aboutir Ă  la non reconnaissance de tout ce qui fonde la sociĂ©tĂ© et peut mĂȘme prĂ©senter la sociĂ©tĂ© contre-nature. L’Etat, la sociĂ©tĂ©, sont-ils l’aboutissement de la nature rationnelle de l’homme ou le produit d’une dĂ©naturation de la fondamentale libertĂ© naturelle de celui-ci ? RĂ©alisation ou domestication ? Anarchisme individualiste Stirner L’unique et sa propriĂ©tĂ© » Ne reconnaitre aucun devoir, c’est-Ă -dire ne pas me lier et ne pas me regarder comme liĂ©. Si je n’ai pas de devoir, je ne connais pas non plus de loi
 » Stirner La volontĂ© individuelle et l’Etat sont des puissances ennemies, entre lesquelles aucune paix Ă©ternelle » n’est possible. Tant que l’Etat se maintient, il proclame que la libertĂ© individuelle, son Ă©ternel adversaire, est dĂ©raisonnable, mauvaise
 Et la volontĂ© individuelle se laisse convaincre, ce qui prouve qu’elle l’est en effet elle n’a pas encore pris possession d’elle-mĂȘme, ni pris conscience de sa valeur, aussi est-elle encore incomplĂšte, mallĂ©able ». L’abolition de l’Etat dans ce qui le fonde procĂšde d’un retour Ă  l’individualitĂ©, au risque du soi. Mais ce risque prĂ©sente aussi une autre lecture de l’homme, Ă  savoir celle qui le comprend comme essentiellement unique et qui doit portĂ©e cette unicitĂ© par-delĂ  le Bien et le Mal. Conclusion L’Etat en peut pas ĂȘtre un degrĂ© de civilisation par-delĂ  ou grĂące Ă  l’absence de l’Etat, les sociĂ©tĂ©s primitives rĂ©pondent de structures sociales dĂ©veloppĂ©es, hiĂ©rarchisĂ©es, de rites Ă©laborĂ©s
ParallĂšlement, certains Etats celui d’Hitler
 ont engendrĂ© une rationalisation industrielle » du mal. En ce sens, l’Etat ne peut plus ĂȘtre lu comme l’aboutissement le plus accompli de la Raison. L’Etat apparait comme un instrument politique Ă  double tranchant ; il sĂ©curise en mĂȘme temps qu’il soumet, il rationalise la pluralitĂ© des identitĂ©s en mĂȘme temps qu’il limite la diversitĂ© des individualitĂ©s. Sa difficultĂ© consiste Ă  trouver la juste mesure quant Ă  l’exercice du pouvoir qu’il incarne. Cet Ă©quilibre est prĂ©caire et demande de l’attention de la part du citoyen qui doit demeurer vigilant quant aux dĂ©rives possibles et Ă  l’abus de pouvoir. Equilibre prĂ©caire aux mains d’un seul homme ou d’un pouvoir totalitaire, l’Etat peut devenir ce qui dĂ©shumanise
Nous partirons de la dĂ©finition classique de l’Etat entendu comme Etat-nation, tel qu’il s’est construit depuis le XIXĂšme siĂšcle, c’est-Ă -dire l’adĂ©quation d’une nation, d’un territoire, et d’une organisation politique dĂ©terminĂ©e. Les autres conceptions de l'Etat Des souverainistes aux fĂ©dĂ©ralistes, faisons un tour d'horizon des conceptions de l'Etat, et de l'Etat au sein de l'Europe. L'Etat-nation structure politique indĂ©passable de la modernitĂ© politique Approche naturaliste Hegel,La philosophie de l'Histoire l’Etat est l’étape ultime de l’histoire, la fin de l’histoire. L’incarnation de la raison universelle, le stade dernier de l’évolution des sociĂ©tĂ©s. L’Etat seul peut incarner l’Universel, le dĂ©passement des intĂ©rĂȘts particuliers. Le vingtiĂšme siĂšcle semble, Ă  priori, lui donner raison vu la dĂ©multiplication du nombre d’Etats dans le monde chute du bloc communiste, partition de l’ex-Yougoslavie, la dĂ©colonisation, 
. Approche contractualiste Hobbes, Le Leviathan l’Etat rĂ©sulte du pacte passĂ© entre les membres d’une sociĂ©tĂ© et le LĂ©viathan en Ă©change de la sĂ©curitĂ©, il accepte d’abandonner leur libertĂ© naturelle. Chez Hobbes, la souverainetĂ© de l’Etat est absolue, indivisible dans cette perspective, le remplacement de l’Etat correspond au retour Ă  l’état de nature, sauvage et violent. Remplacement comme rĂ©gression rĂ©ponse possible car il s’agit d’un contrat, par nature rĂ©vocable, mais pas nĂ©cessaire. Le Souverainisme seul l'Etat est garant de la cohĂ©sion d’un territoire et de celle de l’identitĂ© principe hĂ©gĂ©lien pour se poser, il faut s’opposer. Ainsi, les frontiĂšres sont, constituent un critĂšre de reconnaissance. La collectivitĂ©, pour s’affirmer comme nation, doit se reconnaĂźtre dans une entitĂ© politique qui lui correspond. Tout dĂ©passement de l’Etat entraĂźne une dissolution des identitĂ©s, un vide moral, une perte de repĂšres. Les philosophes et la critique radicale de l'Etat Pour les autres courants de pensĂ©e, l'Etat est, comme Nietzsche l'affirmait, le “plus froid des monstres froids”, l'institution Ă  abattre Communisme Marx, Engels l'Etat est l’instrument de la classe bourgeoise, la structure qui masque la domination du capital sur le prolĂ©tariat. Philosophie de l’histoire historicisme DĂ©pĂ©rissement de l’Etat est liĂ© au destin de l’histoire. Anarchisme Bakounine autogestion des individus, toute structure transcendante est forcĂ©ment synonyme d’oppression, de violence. Libertarianisme Rothbard Etat est une association de malfaiteurs qui extorquent illĂ©gitimement les propriĂ©tĂ©s individuelles. Seule l’organisation par les individus, sans autoritĂ© supĂ©rieure, crĂ©ent une sociĂ©tĂ© optimale. RĂšgne de l’économie, engloutissement du politique dans l’économie. FĂ©dĂ©ralisme ls Etats doivent se dissoudre dans des entitĂ©s plus grandes, voire une seule et mĂȘme entitĂ©. Il s'agit de l'horizon d'un gouvernement mondial tradition instaurĂ©e par l’abbĂ© de Saint-Pierre. David Held dans l'ouvrage Democracy and the global order dĂ©fend la thĂšse d’un Etat mondial, fondĂ© sur une conscience cosmopolite. Chacun est inclut dans la communautĂ© mondiale comme citoyen. Les institutions sont supra-nationales Parlement mondial, cour pĂ©nale internationale permanente, conseil de sĂ©curitĂ© disposant d’un pouvoir exĂ©cutif. Une troisiĂšme voie pour l'Etat Une troisiĂšme voie, entre disparition de l'Etat et son renforcement, a Ă©tĂ© dĂ©fini par Habermas. Cette position mĂ©diane essaie de concilier, dans une approche volontariste, la nĂ©cessitĂ© de l’existence de l’Etat-nation et son dĂ©passement. Dans AprĂšs l’Etat-nation, Habermas dĂ©fend l’idĂ©e selon laquelle la mondialisation Ă©conomique, c’est-Ă -dire la trans-nationalitĂ© des flux Ă©conomiques, rend les frontiĂšres poreuses mais sur la question des frontiĂšres, on peut Ă©galement penser Ă  l’internationalisation des risques Ă©cologiques Tchernobyl, les marĂ©es noires, la grippe aviaire, 
 rĂ©duit la capacitĂ© d’action des Etat-nations, remet en cause leur souverainetĂ©, de telle sorte qu’ils ne peuvent plus assurer les fonctions de protection, de redistribution des ressources, bref les fonctions de rĂ©gulation intĂ©rieure qu’ils remplissaient autrefois. Autrement dit, l’Etat-nation, comme sociĂ©tĂ© capable d’agir sur elle-mĂȘme, qui s’auto-gĂšre de maniĂšre endogĂšne, n’existe plus que partiellement. C’est pourquoi, il faut, selon Habermas, rĂ©injecter du politique, ne pas laisser tout le champ social ĂȘtre rĂ©gulĂ© par l’élĂ©ment Ă©conomique bref, il faut rĂ©assujettir l’économie au politique, domestiquer l’économie, renverser le primat de l’argent sur le pouvoir politique ; Mais pour cela, les Etat-nations ne sont pas assez puissants pour rĂ©sister seuls Ă  la pression de la mondialisation. Les Etat-nations doivent transfĂ©rer des compĂ©tences Ă  un niveau supranational. L’Europe prĂ©figure ainsi cette figure de l’Etat postnational, seul capable d’assurer Ă  la fois la justice sociale et l’efficacitĂ© marchande. Cependant, dans l’horizon postnational, il faut que les institutions politiques se fondent sur une lĂ©gitimitĂ© comment concevoir une lĂ©gitimitĂ© dĂ©mocratique des dĂ©cisions prises au-delĂ  de l’organisation Ă©tatique crĂ©ation d’espaces publics transnationaux. Conclusion Ainsi, paradoxalement, c’est le dĂ©passement de l’Etat-nation par la construction d’entitĂ©s politiques plus vastes qui permet la conservation des Etat-nations car d’un cĂŽtĂ©, l’Etat-nation n’est pas assez fort pour se porter Ă  la hauteur de l’économie mondialisĂ©e et endiguer seul les effets pervers des marchĂ©s, mais d’un autre cĂŽtĂ©, l’Etat-nation est insubstituable dans son rĂŽle de maintien, de catalyseur de l’identitĂ© collective. Alorsfaut-il en conclure que l'État est un mal en tant qu'il nous empĂȘche d'ĂȘtre libre, mais qu'il est un mal nĂ©cessaire, dont nous ne saurions nous dispenser si nous
Doit-on abolir L’Etat L’histoire a Ă©tĂ© marquĂ©e par des interrogations sur la place de l’Etat, sur son rĂŽle politique et social. L’Etat se dĂ©finit par un ensemble d’administration, d’institutions censĂ©es rĂ©gler la vie en sociĂ©tĂ© par l’instauration de lois pour Ă©viter que les hommes ne se nuisent entre eux. L’Etat est donc certes un bienfait pour l’homme mais il constitue Ă©galement unecontraint. Est-ce Ă  dire que l’Etat est un mal nĂ©cessaire ? Il s’agit donc ici d’articuler les notions de moralitĂ©, que l’on peut dĂ©finir comme science du bien, et de la politique qui est l’art de gouverner la citĂ© antique ou l’Etat moderne aujourd’hui. L’Etat est-il nĂ©cessaire ? En quoi peut-il constituer un mal pour l’homme ? De lĂ , peut-on en dĂ©duire que c’est cette part » mauvaise » de l’Etat qui estnĂ©cessaire, ou n’est-ce pas plutĂŽt un autre de ses aspects qui l’est ? Nous sommes donc amenĂ©s Ă  nous interroger sur la » lĂ©gitimitĂ© » de l’accomplissement du mal par l’Etat. Ne peut-on pas concevoir un type d’Etat qui rĂ©pondrait Ă  cette nĂ©cessitĂ© tout en Ă©vitant le mal ? Il faudra donc, dans un premier temps, s’interroger sur ce qui peut rendre la mise en place d’un Etat nĂ©cessaire ; puis, dansun second temps, nous verrons dans quelle mesure l’Etat peut ĂȘtre jugĂ© bon ou mauvais et quelle est alors sa lĂ©gitimitĂ©. Enfin, nous nous pencherons sur les conditions de possibilitĂ© d’un Etat sans mal, ou du moins d’un Etat qui s’éloignerait du mal. L’analyse de la nature humaine permet de justifier ou non la mise en place d’un Etat. Toutefois, les caractĂ©ristiques de l’homme Ă  l’état denature diffĂšrent selon les philosophes qui les Ă©tudient. Cela aboutit-il pour autant Ă  des conceptions diffĂ©rentes quant Ă  la mise en place d’un Etat ou quant Ă  la forme prise par celui-ci ? Pour Aristote, L’homme est un animal politique, autrement dit, l’homme ne peut se concevoir que dans le cadre de la sociĂ©tĂ©. Pour les Anciens, le monde suit une hiĂ©rarchie, un ordre naturel. L’essence prĂ©cĂšdel’existence et chacun a une place dans le monde qui lui revient selon sa nature. Le mal, la violence procĂšde par consĂ©quent d’une atteinte Ă  cet ordre. L’Etat apparaĂźt alors nĂ©cessaire pour faire respecter cet ordre naturel qui garantit la paix. Bossuet, un peu plus tard, propose une vision analogue de l’Etat Ă  ceci prĂšs que cet ordre naturel est d’origine divine. Dans les deux cas, l’Etat estlĂ©gitimĂ© par une transcendance la nature ou Dieu, ce qui s’oppose aux thĂ©oriciens du » contrat social » selon lesquels l’Etat tire sa lĂ©gitimitĂ© de la sociĂ©tĂ© elle-mĂȘme, de la nature de l’homme. Il relĂšve donc d’une dĂ©cision des hommes, il est instituĂ©. En effet, Rousseau explique dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inĂ©galitĂ© parmi les hommes 1755 que l’homme est Ă  l’état de natureun ĂȘtre amoral qui vit seul. La non-satisfaction de ses besoins par la nature l’amĂšne alors Ă  constituer une sociĂ©tĂ©. Ainsi, la sociĂ©tĂ© serait une provocation et non une vocation comme le sous-entend Aristote. Avec cette sociĂ©tĂ© apparaissent les passions, les rivalitĂ©s et les conflits entre les hommes. L’instauration d’un Etat lĂ©gislateur devient alors nĂ©cessaire. Pour Hobbes Le LĂ©viathan,l’homme est un loup pour l’homme. En effet, l’homme a selon lui une propension naturelle Ă  faire le mal et l’état de nature est un Ă©tat de guerre permanente. L’Eta apparaĂźt alors comme autoritĂ© pour rĂ©gler cette sociĂ©tĂ©, corriger l’homme et l’empĂȘcher d’accomplir la violence. Enfin, Locke, pour sa part, considĂšre la libertĂ© et l’égalitĂ© comme des attributs, prĂ©-politiques de l’homme. L’Etat est alorslĂ  pour les prĂ©server. L’instauration d’un Etat semble donc ĂȘtre une Ă©tape indispensable Ă  l’évolution de toute sociĂ©tĂ©, ce qui est confirmĂ© par les utopies que constituent les sociĂ©tĂ©s sans Etat. En effet, les apologistes de l’anarchie que sont Proudhon et Bakounine considĂšrent l’Etat comme un mal en lui-mĂȘme qui n’est pas nĂ©cessaires. De mĂȘme la » dictature du prolĂ©tariat » prĂŽnĂ©e par

pdfSujet 13 L’Etat est il un mal nĂ©cessaire Populaires. 235 tĂ©lĂ©chargements . TĂ©lĂ©charger . Sujets, Cours et Annales rĂ©cents. Chargement Sujet corrigĂ© et barĂšmes de Maths BAC D 2022 . CorrigĂ© et barĂšmes d'Anglais LV1 BAC A1 et A2 2022 . CorrigĂ© et barĂšme d'Anglais LV2 BAC A2 . Sujet d'Espagnol Langue Vivante 1 BAC A1 et A2 2022 . Sujet d'Allemand Le SĂ©nateur Cotton qualifie l'esclavage de Mal nĂ©cessaire Selon le sĂ©nateur amĂ©ricain Tom Cotton, l’esclavage aux États-Unis Ă©tait un “mal nĂ©cessaire sur lequel le pays est construit”. C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© le sĂ©nateur rĂ©publicain de l’État de l’Arkansas Ă  un journal local en rĂ©ponse Ă  une loi qu’il a dĂ©posĂ©e pour lutter contre un nouveau plan d’enseignement sur l’ loi du sĂ©nateur Cotton concerne le projet 1619, lancĂ© l’an dernier par le New York Times. Ce projet veut que les leçons d’histoire soient rĂ©visĂ©es Ă  partir de l’annĂ©e 1619, lorsque les premiers navires avec des esclaves Ă  bord sont arrivĂ©s dans la colonie anglaise de l’époque. Selon le projet, il faudrait mettre davantage l’accent sur les consĂ©quences de l’esclavage et sur la contribution des Noirs amĂ©ricains Ă  l’ Cotton veut empĂȘcher que le programme scolaire ne soit modifiĂ© parce que “l’esclavage Ă©tait nĂ©cessaire”. Selon lui, les fondateurs des États-Unis ont toujours eu l’intention d’abolir l’esclavage Ă  terme. “Le message du projet 1619 est faux. Notre pays n’a pas de racines racistes”.Nikole Hannah-Jones, l’une des initiatrices du projet, a rĂ©agi sur Twitter. “Si l’esclavage basĂ© sur la couleur de la peau, oĂč il Ă©tait permis de violer, de torturer et de vendre des gens, est un mal nĂ©cessaire, alors il est difficile de trouver quelque chose qu’on ne peut pas justifier, tant que la fin justifie les moyens”. LĂ©coanxiĂ©tĂ© est un mal nĂ©cessaire. ZoĂ© Dumais 30 septembre 2021 05H00 Mise Ă  jour 30 septembre 2021 05H00 il y a peut-ĂȘtre lieu de remettre en question certaines tendances Ă  y voir un trouble pathologique, une anomalie ou un Ă©tat dont on devrait nĂ©cessairement se sortir. ‱ À lire aussi: L'Ă©coanxiĂ©tĂ© augmente au QuĂ©bec et PubliĂ© le 21 juil. 2022 Ă  1425Mis Ă  jour le 8 aoĂ»t 2022 Ă  1551L’inflation est aujourd’hui est au cƓur des grandes orientations Ă©conomiques mondiales, elle prĂ©occupe les gouvernements, les Etats, au point de mettre en danger les plus fragiles financiĂšrement. OmniprĂ©sente dans les discussions politiques, l’inflation est aussi au centre de dĂ©bats entre spĂ©cialistes, objet d’oppositions entre les "faucons", partisans de l’orthodoxie monĂ©taire et les "colombes", qui plaident pour un plus grand soutien Ă  l’économie, elle rythme et rythmera encore de longs mois notre quotidien. Jusqu’à la premiĂšre moitiĂ© de l’annĂ©e 2023 si l’on en croit les prĂ©dictions du Gouverneur de la Banque de France lors d’un entretien aux Echos ».L'inflation bouleverse Ă©galement les Ă©quilibres sociaux, comme en Allemagne, oĂč elle menace dĂ©sormais la cohĂ©sion du pays. Dans ce dossier, Les Echos » vous proposent une sĂ©lection de textes de nos meilleurs contributeurs pour comprendre et analyser les enjeux Ă©conomiques, politiques et sociaux d’une notion aux multiples facettes, dĂ©sormais inhĂ©rente Ă  notre vie quotidienne. Ales en croire, l’état d’urgence serait un mal nĂ©cessaire pour pouvoir lutter efficacement contre le terrorisme. Mais en opposant sĂ©curitĂ© et libertĂ©, le gouvernement alimente l’idĂ©e dĂ©lĂ©tĂšre que le droit est l’ennemi d’une rĂ©pression lĂ©gitime. En creux, les pouvoirs publics laissent entendre que le juge et les droits qu’il garantit sont un obstacle Paul Magnette ferme le jeu pas de rĂ©forme de l’Etat en 2024. Les partis flamands apprĂ©cieront, la N-VA en premier, qui croyait avoir un interlocuteur. Ceci aussi le socialiste coupe court Ă  toute vellĂ©itĂ© de rĂ©gionaliser l’enseignement et la culture on ne touche pas Ă  la FĂ©dĂ©ration Wallonie-Bruxelles ! Message aux indĂ©pendantistes flamands Vous voulez partir ? Ce sera sans Bruxelles. » Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Journaliste au service Politique PubliĂ© le 18/06/2022 Ă  0600 Temps de lecture 7 min Paul Magnette anticipe les options qu’il dĂ©fendra en congrĂšs wallon dimanche. Celles aussi avec lesquelles le PS fera campagne au plus tard en 2024. A bon entendeur... Le dernier congrĂšs wallon au PS remonte Ă  1999. Depuis, sur l’institutionnel, sur la rĂ©forme de l’Etat, sur la place des RĂ©gions, on s’y perd un peu
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 La violence se dĂ©finit par l’utilisation de force, de pouvoir physique ou psychique afin de contraindre, dominer, protĂ©ger, tuer, dĂ©truire ou endommager. La nĂ©cessitĂ© quand Ă  elle est ce qui ne peut pas ne pas ĂȘtre ou ce qui ne peut pas ĂȘtre autrement. L’expression “un mal nĂ©cessaire” donne dĂ©jĂ  une connotation nĂ©gative Ă  la violence et dĂ©signe un mauvais acte qui doit ĂȘtre fait afin d’atteindre un but considĂ©rĂ© comme juste. Toutefois, la violence existant sous de nombreuses formes, les dĂ©finitions que nous pouvons lui donner ne peuvent qu’ĂȘtre incomplĂštes et pour l’analyser nous ne devons retenir que certains aspects de la dĂ©finition. Certains la rejettent au profit du pacifisme ou au nom du respect des individus, d’autres au contraires pense qu’elle est nĂ©cessaire pour le bien ĂȘtre de la sociĂ©tĂ© et des ĂȘtres humains en gĂ©nĂ©ral. Pour l’avancĂ©e du monde, la violence peut ĂȘtre obligatoire. Nous pouvons donc nous demander L’utilisation de la violence est obligatoire ou si a contrario nous pourrions nous en passer ? Nous allons dans un premier temps nous montrerons que celle-ci est nĂ©cessaire Ă  l’accomplissement de l’homme et de son environnement, et que nous ne pouvons pas faire autrement qu’avec la violence pour y arriver. Puis, nous expliquerons qu’elle est contingente et qu’il faut la rejeter au nom du respect ou du pacifisme. Pour commencer, nous allons montrer que la violence est nĂ©cessaire Ă  l’accomplissement de l’homme et de son environnement. La violence chez l’homme peut ĂȘtre le fruit de la sociĂ©tĂ©. Tout d’abord, Hegel souligne le rĂŽle constructif qu’a jouĂ© la violence dans l’histoire. La libertĂ© par exemple s'est gagnĂ©e dans un combat entre celui dont la libertĂ© est niĂ©e et celui qui la nuit. Autrement dit, la violence la violence devient ici une nĂ©cessitĂ© dans l’histoire universelle, c’est-Ă -dire l’histoire de chacun. Pour-lui, si l’humanitĂ© veut progresser, elle doit rĂ©aliser de grands bouleversements parce que c'est ainsi qu'elle peut facilement l'atteindre. L’auteur Ă©tablit aussi une distinction entre le despotisme et la tyrannie. Les deux formes politique ont en commun qu'elles s'expriment par une violence exercĂ©e par un souverain sur son peuple. Mais dans le despotisme, la violence est injuste et superflue, alors que dans la tyrannie, la violence est nĂ©cessaire et justifiĂ©e ce pouvoir n'est pas le despotisme mais la tyrannie, pure domination Ă©pouvantable, mais elle est nĂ©cessaire et juste dans la mesure oĂč elle constitue et conserve l'Etat en tant qu'il est cet individu effectif ». Hegel ne justifie pas donc toutes les formes de violences et ne cautionne l'utilisation de la violence par le tyran que lorsque celle-ci est nĂ©cessaire, c'est-Ă -dire lorsqu’elle conserve le mode de gouvernement et permet la dĂ©fense de l’Etat. Ensuite, Marx quant-Ă -lui souligne son rĂŽle moteur. C'est elle qui, selon-lui, fait avancer le monde et permet d’accoucher d’une sociĂ©tĂ© libre. Beaucoup critiquĂ© pour ses propos parfois jugĂ©s extrĂ©mistes il Ă©crivait “il n’y a qu’une seule façon d’abrĂ©ger [...] les souffrances meurtriĂšres de l’ancienne sociĂ©tĂ© et les douleurs sanglantes de la nouvelle, et c'est la terreur rĂ©volutionnaire”. Il cherchait Ă  transformer radicalement la sociĂ©tĂ© en appelant Ă  la violence afin de renverser les classes. Pour se faire il s’adressait essentiellement Ă  la classe moyenne. Enfin, pour Machiavel cette cruautĂ© doit ĂȘtre utilisĂ©e si son objectif est la paix. Il Ă©crit un traitĂ© politique nommĂ© Le Prince dans lequel il explique comment atteindre le pouvoir et s’y maintenir, mais aussi les rapports qu’il faut avoir avec la violence pour gouverner. Il explique ainsi qu’il faut se montrer cruel si la situation l’exige, argument que nous dĂ©velopperons plus tard. Pour lui, il existe deux maniĂšres de combattre avec les lois et avec la force. La premiĂšre est propre aux hommes, l’autre est commune aux animaux. Lorsque les lois sont impuissantes, il faut recourir Ă  la force. Machiavel explique ainsi les situations dans lesquelles il faut recourir Ă  la force, il faut se dĂ©fendre et pour se faire il faut attaquer avant d’ĂȘtre attaquĂ©. La violence sert ainsi de dĂ©fense et la guerre maintient la paix. Toutefois, il est important de noter qu’à aucun moment la guerre n’est valorisĂ©e en tant que telle. Ainsi, l’homme doit ĂȘtre partagĂ© entre deux rĂŽles le renard, rusĂ©, qui combat avec la loi et le lion, brave, qui combat avec la force. Mais, elle peut aussi ĂȘtre innĂ©e, comme lorsqu’elle est le fruit de la sociĂ©tĂ©, elle est inĂ©vitable et nĂ©cessaire. Tout d’abord, “Homo homini lupus”, “l’homme est un loup pour l’homme” dit-Hobbes. Lorsque les hommes vivent en sociĂ©tĂ© ils s’affrontent afin de prĂ©server leur propre nature. L’état de nature, de guerre et de violence condamnent l’homme Ă  une existence quasi animale. Mais pour le philosophe il existe des moyens d’éviter ces violences la crĂ©ation d’un Ă©tat. Car l’homme est l’ennemi de l’homme s’il n’est pas contrĂŽlĂ©, et les sanctions permettent ce contrĂŽle. Pour lui, “L’Etat, cette crĂ©ation humaine, est destinĂ© Ă  mettre fin Ă  la barbarie naturelle.”. Hobbes Ă©crit dans LĂ©viathan que les hommes Ă  l’état de nature ne cherchent qu’à survivre et Ă  dĂ©fendre leurs intĂ©rĂȘts. Une insistance supĂ©rieure doit alors pacifier la sociĂ©tĂ©, en utilisant si besoin la violence pour pacifier les plus rĂ©calcitrants. Cette insistance est souvent l’état c'est-Ă -dire, selon Weber, une communautĂ© humaine qui revendique le monopole de l’usage lĂ©gitime de la force physique sur un territoire donnĂ©. La violence est donc, selon cette dĂ©finition, nĂ©cessaire Ă  l’exercice de l’autoritĂ© de l’Etat Cette expression dĂ©finit la caractĂ©ristique essentielle de l'État en tant que groupement politique comme le seul pouvant utiliser la violence physique sur son territoire. À l'occasion d'une confĂ©rence sur le mĂ©tier et la vocation d'homme politique», Weber cherche Ă  dĂ©finir quel groupement politique qui lui semble le plus digne d'intĂ©rĂȘt. Observant que l’État exerce des activitĂ©s identiques Ă  celle d'autres formes de communautĂ©s humaines, il affirme qu'il faut chercher sa spĂ©cificitĂ© ailleurs que dans ses activitĂ©s. Du point de vue sociologique, le propre de l'État se trouve en rĂ©alitĂ© dans l'un des moyens qu'il emploie il est le seul groupement Ă  bĂ©nĂ©ficier, sur son territoire, de la violence physique lĂ©gitime. Cette violence est nĂ©cessaire Ă  sa dĂ©fense et Ă  la protection de ses habitants car “malheureusement, il y a des moments oĂč la violence est la seule façon dont on puisse assurer la justice sociale” selon Eliot. Certains ont alors tentĂ© de comprendre pourquoi l’homme se comportait ainsi. C'est le cas de Freud qui a donnĂ© sa rĂ©ponse au cour de deux topiques. Il a donnĂ© une premiĂšre rĂ©ponse en affirmant que la violence en l’homme qu’il doit impĂ©rativement faire sortir venait d’un refoulement. Un dĂ©sir qui ne pouvait pas voir le jour pour diverses raisons et qui se transformait en frustration en faisant peu Ă  peu augmenter la pression jusqu’à ce que celle-ci devienne trop haute. Cette pression donne, selon-lui, lieu Ă  des agressions ou de la violence. Toutefois, cette cause n’était pas lĂ©gitime pour lui, tout comme son explication lui paraissait erronĂ©e. Car, si il est vrai de dire que certaines personnes commettent des violences suite Ă  des refoulements, il serait faux de dire que c'est le cas de chacun. Il a donc Ă©crit une seconde topique complĂ©tant cette premiĂšre. Freud Ă©crit alors que deux pulsions s’affrontent en nous la pulsion de vie qui reprĂ©sente la recherche dĂ» plaisir, la conservation de soi, la libido
 et la pulsion de mort, qui cette fois n’est pas le produit d’un refoulement mais quelque chose que l’on a en nous. Elle nous donne envie de dĂ©truire ou de tuer, et nous voyant dans l’incapacitĂ© de l’éradiquer, nous nous devons de la maĂźtriser. Mais “le moi n’est pas maĂźtre dans sa propre maison” et cette pulsion finit toujours par reprendre le dessus. Le rĂŽle de la civilisation est de l’éloigner au maximum, mais croire que la violence est entravĂ©e n’est qu’une illusion. Nietzsche Ă  son tour a tentĂ© de donner des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse Ă  la violence de l’homme. Pour lui, l’homme prend plaisir Ă  infliger des souffrances, c’est donc contre-nature pour lui d’essayer de taire cette partie de nous-mĂȘme. Toute tentative de rallier les hommes est forcĂ©ment liĂ©e Ă  une mise Ă  l’écart d’un autre groupe comme par exemple la religion, qui rĂ©unit les croyants de cette religion, mais qui exclut les non croyants et les croyants d’autres religions, pouvant mĂȘme crĂ©er des tensions et des guerres par la suite. La violence est ici inconsciente, et si l’homme veut quelque chose alors il ne se rendra mĂȘme pas compte du mal qu’il fait suite Ă  cette impulsion. De plus, On n'attaque pas seulement pour faire du mal Ă  quelqu'un mais peut-ĂȘtre aussi pour le seul plaisir de prendre conscience de sa force.», l’homme est violent autant par plaisir que par nĂ©cessitĂ©. Si la plupart des penseurs ont soulignĂ© le rĂŽle moteur de la violence dans l’avancĂ©e des sociĂ©tĂ©s ou des rapports humains, certains philosophes rejettent la violence au nom du respect des individus ou du pacifisme. Nous allons ainsi montrer que la violence est quelque chose de contingent. Pour commencer, JankĂ©lĂ©vitch a donnĂ© une dĂ©finition Ă  la violence et dit d’elle “il ne serait pas exagĂ©rĂ© de dĂ©finir la violence comme une force faible”. C’est Ă  dire une force dont l’homme abuse au dĂ©triment des plus faibles. Elle bafoue les droits de l’autre et se traduit par l’usage de la force brutale ou par l’intimidation. C'est la force et l’arme des faibles, un signe d’échec du dialogue, de la communication. Le philosophe pense aussi que la morale est plus importante que tout l’homme peut, grĂące Ă  la morale, ĂȘtre supĂ©rieur Ă  ses pulsions primitives. La violence n’est donc pas un mal nĂ©cessaire mais ça demande du travail pour l’éradiquer. Ensuite, Sartre Ă  son tour s’est opposĂ© Ă  la violence et a tentĂ© de montrer que celle-ci n’était pas nĂ©cessaire. Pour lui, la violence est injuste et c'est un vĂ©ritable Ă©chec. La violence entraĂźne la violence. Il dit Ă  ce sujet que “la violence n’est pas un moyen parmis d’autres d’atteindre la fin, mais le choix dĂ©libĂ©rĂ© d’atteindre la fin par n’importe quel moyen”. De plus, l’homme est libre, et si il est violent, c'est qu’il a choisi de l’ĂȘtre. Bien entendu, la conscience peut choisir en feignant de ne pas ĂȘtre libre, mais ce mensonge Ă  soi mĂȘme et sur soi mĂȘme est de la mauvaise foi. Ainsi, il a pris pour cible la violence imposĂ©e de façon structurelle par des systĂšmes sociaux fondĂ©s sur l’inĂ©galitĂ©, et pensait que l’existence mĂȘme d’autrui est violence en ce qu’il porte un regard, une objectivitĂ© sur soi. Cette violence permet nĂ©anmoins d’entrer en communication avec autrui car c'est aussi ce qui nous rapproche. De plus, Rousseau pense qu’il est possible de vaincre le mal et donc la violence. Tout comme Hobbes il dit que l’Etat, la civilisation est le seul moyen d’y remĂ©dier, en crĂ©ant une sociĂ©tĂ© dans laquelle l’homme puisse se reconnaĂźtre lui-mĂȘme, obĂ©ir Ă  la loi, et en mĂȘme temps, ĂȘtre libre. Il dĂ©veloppe l’idĂ©e de Hobbes selon laquelle il devrait y avoir un “souverain” et des “sujets”, peuples soumis aux lois de l’Etat. Toutefois, Rousseau contredira Hobbes lorsqu’il dit que l’état de nature condamne l’homme Ă  une existence quasi animale en utilisant le mythe du bon sauvage. Un homme qui vit libre du pĂ©chĂ© originel, sans pudeur, sans gourmandise, sans luxure, sans propriĂ©tĂ© privĂ©.. Et qui vit dans un paradis perdu qui pourvoit Ă  tous ses besoins. Cet homme pur et innocent vĂ©cu la pĂ©riode la plus heureuse de l’humanitĂ©. De plus, pour Rousseau, l’homme peut Ă©voluer en bien, mais aussi en mal puisque la crĂ©ativitĂ© humaine se double de la formation du mal social. Selon lui la propriĂ©tĂ© reprĂ©sente le terme de l’état de nature. Et le premier qui dit “ceci est Ă  moi” fut le vrai fondateur de la sociĂ©tĂ© civile. La sociĂ©tĂ© civile, rĂ©gie par la violence, la force dĂ©chaĂźnĂ©e, sans nul recours au droit, tend au despotisme, sa forme extrĂȘme, qui lui est quasi inhĂ©rent. Le despotisme est une autoritĂ© politique, ne se soumettant pas Ă  loi, se mettant au dessus d’elle, et usurpant le pouvoir souverain. Enfin, Ganhi a Ă©tĂ© un des plus fervents opposant Ă  la violence. Il dit ceci Ă  son sujet “Je m’oppose Ă  la violence parce que lorsqu’elle semble produire le bien, le bien qui en rĂ©sulte n’est que transitoire, tandis que le mal produit est permanent”, il faut donc trouver un autre moyen, un moyen non-violent de rĂ©gler les problĂšmes. Gandhi a militĂ© pour l’indĂ©pendance de l’Inde de façon non-violente et a fait de nombreuses grĂšves de la faim lors de ses emprisonnements. Il prĂ©conise la dĂ©sobĂ©issance passive et collective pour lutter contre les discriminations. Ainsi que la non-participation c’est-Ă -dire le refus des dĂ©corations ou le boycottage des produits anglais, et prescrit mĂȘme la grĂšve des impĂŽts dans le district du Gujarat. Il a aussi créé le concept de non-violence c'est Ă  dire une opposition Ă  la violence sans nuire ou causer de tort Ă  autrui. Pour finir Andrzej Sapkowski, le cĂ©lĂšbre auteur des livres du Sorceleur aussi connu sous le nom de The Witcher, adaptĂ©s en livre et en jeux vidĂ©o, a dit ceci au sujet de la violence “le mal est le mal, qu’il soit moindre, suprĂȘme, moyen, ils se valent tous.”. Le mal, peut importe son impact, n’est pas nĂ©cessaire car le mal reste le mal, et mĂȘme utilisĂ© pour faire le bien, le mal n’en produira finalement pas. Il faut donc s’opposer Ă  toute sorte de violence, mĂȘme moindre, si l’on veut avoir quelque chose de bien. La violence est elle donc un mal nĂ©cessaire ? Nous avons pu comprendre tout au long du devoir la difficultĂ© qu’il y existe Ă  discerner les diffĂ©rents types de mals les uns des autres, et donc Ă  dĂ©finir si ceux ci sont nĂ©cessaires ou non. Notre travail a, en tout cas, cherchĂ© Ă  dĂ©montrer que si la plupart des philosophes soulignent le rĂŽle indispensable de la violence dans l’avancĂ©e des sociĂ©tĂ©s ainsi que la nature violente de l’homme, certains penseurs au contraire montrent sa contingence et prouvent qu’il est possible de faire autrement, avec des moyens non-violents. Nous pourrions toutefois nous demander e Est-ce-que nous pourrions vivre, ou survivre, dans un monde totalement dĂ©nuĂ© de violence ? N'oubliez pas de vous abonner au blog pour lire les prochains articles et partagez l'article si ils vous a aidĂ©. 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LEtat Est Il Nu Mal Necessaire. un dĂ©sir de conquĂȘte, l’homme qui possĂšde le pouvoir devient un prince, dont les modalitĂ©s d’exercice du pouvoir diffĂšrent selon les principautĂ©s : Si la principautĂ© est hĂ©rĂ©ditaire : les coutumes instaurĂ©es reposent sur la raison et la mĂ©moire. Cet Etat ne connait pas la violence car il est
Dissertation, Discuter, est-ce renoncer à la violence ? », sujet national, juin 2021

Celan’est pas sans consĂ©quences sur les Ă©quilibres budgĂ©taires de l’Etat et sur ses rĂ©serves en devises. Ce constat s’explique surtout par un dĂ©ficit au niveau de la balance commerciale avec certains pays exportateurs comme la Chine et la Turquie. Outre ses risques financiers, l’importation anarchique et irrationnelle met Ă  mal

La presse indĂ©pendante, un mal nĂ©cessaire !Ce mois de mars la nouvelle de la fermeture du quotidien Akhbar Al Youm est passĂ©e presque inaperçue. Pourtant, c’est un autre symbole de la libertĂ© d’expression qui s’est Ă©teint. Ce quotidien dont le fondateur est emprisonnĂ© depuis fĂ©vrier 2018 a rĂ©sistĂ© autant qu’il pouvait, basculant entre espoir et persĂ©vĂ©rance, et c’est la Covid qui a eu le dernier mot. Il faut dire que depuis 12 mois la presse professionnelle est sous perfusion. Avec le confinement, les kiosques sont pour la plupart fermĂ©s et pour aggraver les choses une baisse des recettes publicitaires de l’ordre de 60% a rendu l’équation Ă©conomique des media trĂšs peu viable. Fort heureusement, l’Etat est venu en sapeur-pompier. Il a accru son budget de subvention et a dĂ©cidĂ© de payer directement les salaires des journalistes, et ce depuis le mois de juillet 2020. Une situation confortable certes en ces temps de profonde crise, mais qui suscite bien des interrogations sur l’indĂ©pendance de la presse et son avenir au-delĂ  de cette subvention exceptionnelle 
 Dans ce contexte pandĂ©mique, plus de la moitiĂ© des Ă©diteurs de journaux ont mis fin Ă  l’impression de leurs titres se contentant de versions Ă©lectroniques qui se fondent dans le dĂ©bat des rĂ©seaux sociaux. Chemin faisant, ils ont compliquĂ© la situation des imprimeries et de la sociĂ©tĂ© de distribution. Cette descente aux enfers de la presse ne date pas de la Covid, elle a dĂ©butĂ© en 2011. Ses soubassements sont certes Ă©conomiques, mais ils sont aussi politiques. Dans le monde entier, la Covid a fortement impactĂ© la libertĂ© d’expression. Elle a rendu le quotidien des mĂ©tiers de la presse compliquĂ©, et les gouvernements en ont profitĂ© pour faire main basse sur l’information, notamment en diffusant de la propagande officielle et des infox. Contrairement Ă  bon nombre de pays comparables, le Maroc est engagĂ© dans un projet dĂ©mocratique qui fait la crĂ©dibilitĂ© de sa vision. Cette profonde crise de la presse remet sur la table le dĂ©bat sur le rĂŽle des media indĂ©pendants dans la construction d’un Etat de droit. AprĂšs avoir mis sous perfusion la presse indĂ©pendante pendant neuf mois, l’Etat compte stopper sa subvention ce mois d’avril 2021 avec toutes les consĂ©quences possibles. Il est alors opportun de se demander comment la presse fera pour survivre dans les mois et annĂ©es Ă  venir. Et surtout quel est le modĂšle Ă©conomique de ce quatriĂšme pouvoir. Qu’on l’aime ou pas, la presse indĂ©pendante reste un anticorps nĂ©cessaire Ă  la vie et Ă  l’avenir de notre pays. Cela, l’Etat et les grandes institutions soucieuses des Ă©quilibres du systĂšme doivent le comprendre. Il y a quelques annĂ©es, les cercles proches du pouvoir se sont fait l’écho d’un dĂ©bat passionnĂ© sur le rĂŽle de la presse indĂ©pendante dans la construction d’un Etat dĂ©mocratique. Ce dĂ©bat avait opposĂ© deux mouvances. Ceux qui dĂ©fendent mordicus une presse aux commandes» et l’importance de garder toutes les voix alignĂ©es sur le mĂȘme astre 
 Fort heureusement il y avait aussi ceux qui voyaient dans la presse indĂ©pendante un mal nĂ©cessaire, un quatriĂšme pouvoir essentiel malgrĂ© les multiples dĂ©rapages qui font partie de la pratique dĂ©mocratique 
 Au-delĂ  du geste bienveillant de payer les salaires des professionnels de la presse, les mois Ă  venir nous diront quelles sont les vraies intentions du pouvoir Ă  l’égard de cette profession. A l’Etat donc de clarifier sa position une bonne fois pour toutes. Il n’est pas question de subventionner Ă©ternellement les salaires de la profession, car cela risquerait de crĂ©er une situation Ă  l’opposĂ© de l’objectif recherchĂ©. Il est question de lui donner les moyens de son dĂ©veloppement en toute indĂ©pendance. Si l’Etat tient Ă  ce pouvoir comme le prĂ©voit d’ailleurs la Constitution de 2011, il faut mettre en place le cadre juridique et fiscal adĂ©quat Ă  mĂȘme d’assurer sa durabilitĂ©.
\n l etat est il un mal nécessaire
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