Ouverture carnassiers 2020, deuxième ! Après une longue attente on pensait que la pêche des carnassiers était enfin lancée. Et bien non ! Le jour même de l’ouverture on apprenait que tous les plans d’eaux étaient fermés à la pêche jusqu’à nouvel ordre … ordre qui arrivé dans le Rhône 10 jours après. Seul restaient ouverts les cours d’eaux, […] Avec le déconfinement, l’ouverture... Après l’ouverture de la truite, qui a vite fini en queue de poisson, on attendait avec impatience la réouverture de la pêche, en particulier celle des carnassiers. Pas facile de trouver des informations sur les lieux qui seront ouverts, sur la navigation autorisée ou pas, en ce lundi matin 11 mai. C’est le 10 mai […] Déstockage de leurres de pêche Après près de 10 ans d’activité le site va fermer ses portes en novembre 2020. Tous les leurres en stock sont vendus avec une réduction d’au moins 50%. Une belle occasion de faire le plein de leurre à un très bon prix pour de belles pêches, de préparer un cadeau pour ami pêcheur, ou […] Ouverture carnassier 2018 en Irlande Une fois n’est pas coutume, l’ouverture tant attendue de la pêche aux carnassiers s’est déroulé cette année en Irlande. Après un voyage sans problèmes en avion au départ de Lyon, notre transfert de Dublin vers le nord de l’Irlande nous permis de découvrir la campagne irlandaise, et notamment le nombre incroyable de lacs et de […] Peche des peacocks à Miami En février je me suis rendu à Miami et ses environs pour trouver la chaleur et le soleil, tout en découvrant une partie d’un pays que je ne connaissais pas, les USA. Le potentiel de pêche des Etats Unis est impressionnant, tout autant que la passion pour la pêche de ses habitants. Intéressé en premier […] Jour de folie chez les rotengles Il arrive parfois de capturer un gros gardon ou un beau rotengle à l’aide d’un twist ou d’un petit leurre dure. Mais en ce début d’automne j’ai fait ma plus belle pêche de rotengles aux leurres Beaucoup d’activité en surface En arrivant sur le plan d’eau de Miribel je remarque tout de suite une grande […] Le leurre du début d’automne Avec la fin de la canicule et même la baisse brusque des températures, les poissons sortent enfin de leur longue léthargie. Il est temps de provoquer les carnassiers qui pendant cette période sont souvent très agressifs en prévision d’un hiver parfois long. Il est un leurre que j’aime bien utiliser dans cette période car utilisable […] Pêche des chevesnes à Colmar Les chevesnes ne sont pas des carnassiers très recherchés, d’autant qu’ils sont assez rares autour de Lyon. Pourtant ils sont de beaux combattants, et avant ce début d’août je n’en avais capturé que 3, tous de moins de 30 cm. Mais ma visite touristique dans la région de Colmar a été une belle surprise pour […] Le leurre du mois de juillet Avec la grosse vague de chaleur que nous avons connu, suivi d’un épisode pluvieux et assez froid, les poissons tout comme sont un peu perdu et donc difficile à capturer. Dans ces situations il faut utiliser avec beaucoup de persévérance les leurres fétiches qui nous ont rapporté tant de belles prises. Et en ce début […]Leleurre du nouveau concurrent Voir l’arrivée de stations-service Mobil au Québec comme un nouveau concurrent relève de l’illusion et du mirage. Ça prend pas la tête à Papineau pour Une montre à 4 euros, des accessoires pour smartphone à 1 euro l'application Wish propose d'acheter des produits chinois à très bas prix, tranquillement installé dans un fauteuil. Qui se cache derrière Wish ? Et sa stratégie, qui consiste à faire croire qu'une paire de basket à 500€ est soldée toute l'année à 5€, n'enfreint-elle pas des règles élémentaires du commerce ? Si vous avez un compte Facebook, ou si vous allez souvent sur internet, vous avez forcément déjà vu les publicités pour Wish, une application qui prétend révolutionner le shopping, "made fun and easy" "rendu amusant et facile". Autre slogan, "des soldes toute l'année". C'est ce dernier qui a fait réagir Sébastien, qui a contacté la rédaction de RTL info via le bouton orange Alertez-nous. "Ce site vous propose toutes sortes de produits à des prix extrêmement soldés … il me semble qu'il leurre le client", estime-t-il. "Ce site gonfle les prix des produits afin de faire croire que le client réalise une bonne affaire. Est-ce légal ?", s'interroge-t-il ? On a mené une petite enquête pour essayer de répondre à ces questions. Wish, c'est quoi, c'est qui ? La plateforme Wish est née en 2011. Elle est issue de la start-up Context Logic, lancée en 2010 par Peter Szulczewski un ancien employé de Google et Danny Zhang un ancien de Yahoo. Leur idée était initialement de concurrencer les Google Ads, soit les publicités ciblées du géant de la recherche. Ils ont finalement préféré lancer Wish, une application qui était au départ une expérience de shopping basée sur une liste de souhaits 'wish' signifie 'souhait' en anglais. Les utilisateurs la remplissaient et ensuite, les marchands se battaient pour imposer leur produit, une sorte d'enchère à l'envers. Ce petit bout d'histoire a son importance. Car quand Wish est devenu en 2013 une plateforme de commerce en ligne plus ou moins comme les autres, il a basé son concept sur des méthodes de ventes agressives. Au départ uniquement une application pour smartphone, Wish a inventé une nouvelle manière de présenter les produits d'une manière très attractive, avec de grandes vignettes et des prix soldés de manière extrême. Le but étant de faire durer les sessions de 'shopping' un petit bout de temps, et de vous faire craquer, forcément, en vous faisant penser "je n'en ai pas vraiment besoin, mais à ce prix-là …" Suivi permanent, stratégie agressive Rien n'est laissé au hasard lorsque vous utilisez l'application Wish. Le suivi est permanent et la procédure de passage à l'achat bien rodée. Pour faire simple votre profil est catalogué ; votre shopping, donc le temps que vous passez sur l'application à faire défiler et rechercher des produits, est analysé en détail. Puis c'est un exemple, des algorithmes vont faire diminuer le prix le lendemain, proposer des réductions exclusives mais temporaires "il faut acheter dans l'heure", faire apparaître le produit sur la publicité de tous les autres sites web que vous visitez, et même vous suivre sur Facebook. Sur cette plateforme, Wish aurait dépensé 100 millions de dollars en 2017, pour apparaître au bon moment, sur les fils d'actualité des bons profils. Des montants similaires ont sans doute été dépensés avec les Google Ads de Wish qui vous suivent partout… Bref, c'est du marketing numérique poussé à l'extrême. Vous pensez que Cambridge Analytica a manipulé des millions d'opinions politiques via Facebook ? Imaginez ce que fait Wish avec les portefeuilles des 300 millions d'utilisateurs qu'il prétend avoir à travers le monde… Après deux jours de surf, la page d'accueil s'est adaptée, au niveau des produits et des prix Du très low-cost Vous l'avez compris, pour que le concept fonctionne et que les produits tapent dans l'œil des clients, il faut des prix ridiculement bas, et des exigences au rabais en termes de qualité. Wish sert en réalité d'intermédiaire entre des vendeurs qui sont directement les usines chinoises fabriquant les produits, et les clients. On pourrait parler de 'marketplace' comme sur Amazon, par exemple, sauf que les marchands ne sont pas vraiment identifiés ni notés par les acheteurs. On ne sait pas qui ils sont une grande usine bien tenue, une petite fabrique dans la cave d'un immeuble ? On a été faire un tour pour vous trouver un exemple. Une paire de chaussures de jogging sans marque est vendue 16€ au lieu de 487€ prix non soldé, soi-disant, et on a pu cliquer sur la page Wish du vendeur, une 'boutique' baptisée… "ooooooooo_k", sans autre détail. On y voit simplement la liste des produits vendus par cette boutique, mais aucune information sur le vendeur, l'usine, etc. Bref, vous l'aurez compris, on trouve sur Wish des produits de piètre qualité, le 'Made in China' dans toute sa splendeur. Le tout rassemblé de manière anarchique. Car cette même paire du moins la même photo illustrant le produit est vendue par plusieurs boutiques, et les prix varient de 5€ à 20€. La plupart des utilisateurs achètent des petits gadgets à quelques euros. Il y en a même des soi-disant gratuits car les frais de port sont parfois affichés à 2 euros, alors que vu le poids du gadget, cela coûte moins cher. Est-ce légal que ce site gonfle les prix des produits afin de faire croire que le client réalise une bonne affaire? Ces fausses soldes permanentes sont-elles légales en Belgique ? Sébastien, notre témoin, a failli acheter un appareil photo sur Wish, avant de se raviser. "Il y a un appareil photo de la marque 'Protax D3000' dont le prix de départ approche les 2000€. Il est soldé à -90%. Je vous avoue que j'étais perplexe face à ce site et je suis donc aller voir sur des sites internet combien vaut en réalité cet appareil photo. Il en résulte que celui-ci coûte normalement entre 200 et 250 euros". Rien d'étonnant dans son constat. Inutile d'être un expert pour comprendre que les soldes omniprésentes et souvent grotesques n'en sont pas réellement. Il est probable que les prix – le normal et le soldé - soient calculés de manière algorithmique pour optimiser la vente. Ce ne sont donc pas "des soldes toute l'année", vous l'aurez compris. Sébastien se pose dès lors la question suivante "Est-ce légal que ce site gonfle les prix des produits afin de faire croire que le client réalise une bonne affaire?" Non, en tout cas pas chez nous. "En principe une telle pratique ne peut pas exister en Belgique", nous a-t-on expliqué au SPF Economie. Chez nous, il y a des règles strictes, "on ne peut vendre à perte que durant les mois de janvier et de juillet". Cependant, Wish est une application américaine qui met en relation des fabricants chinois et des acheteurs basés un peu partout dans le monde, y compris en Belgique. "Au niveau belge, le Ministre ne peut pas agir, car l'Europe est un marché unique, tout doit donc se faire dans un cadre européen. A notre niveau, on pourrait agir si c'était une entreprise basée en Belgique".L'absence d'harmonisation des règlements au niveau européen L'Union européenne ne reste pas pour autant les bras croisés. "L'UE a des contrats avec les Américains, par exemple", régissant certaines procédures, certains accords. Mais c'est très complexe à mettre en place car même au sein de l'Europe, "il y a des philosophies commerciales très différentes". Le SPF cite l'exemple tout bête de la revente d'un ticket de concert. "En Belgique, il est interdit de le revendre plus cher. Aux Pays-Bas, les enchères sont autorisées". Si on n'est pas d'accord pour un détail entre deux pays limitrophes, comment s'entendre pour des règles de faux prix pratiqués par des fabricants chinois via une application américaine ? "Les degrés de protection du consommateur sont différents selon les pays, c'est comme ça… Même si pour l'alimentaire par exemple, le niveau est très élevé partout". Une paire de chaussure très soldée, un "fabricant" sans aucune autre mention qu'un nom désopilant, "ooooooooo_k"... Les gens se font avoir, mais ils en redemandent Un confrère du site qui a discuté en 2015 avec le très discret fondateur de Wish Peter Szulczewski, a pris la peine de commander quelques produits pour voir de quoi il s'agissait vraiment. Il a commandé 6 produits, qui ont mis chacun entre 2 et 3 semaines à arriver séparément. C'est la durée standard, et elle est assez clairement indiquée au moment de l'achat. En réalité, des sociétés de transport se chargent de remplir des containers à destination de l'Europe ou des Etats-Unis, et ça prend donc du temps. Il ne s'agit jamais d'un envoi unique, les frais seraient dix fois plus élevés que la valeur du gadget acheté. Notre confrère a acheté une montre à 4$ elle est arrivée cassée au niveau du bracelet et d'une aiguille, un T-Shirt avec un faux logo Tommy Hilfiger à 12$ il a été retiré de la vente par après car les faux ne sont pas tolérés…, un pantalon de training à 7$ trop petit car les tailles ne correspondent pas toujours, une 'smartwatch' à 15$ qui a fonctionné en partie, une protection d'écran d'iPhone à 2$ en bon état, et un bracelet à 1$ sans mauvaise surprise. Vous n'êtes sans doute pas plus étonnés que nous par la piètre qualité des produits achetés. Et pourtant, les ventes sur Wish ne cessent de croître de mois en mois. La société ne cesse de lever des centaines de millions de dollars pour continuer à grandir en investissant massivement dans la publicité et en devenant le sponsor maillot des Los Angeles Lakers en NBA…. Conclusion L'application Wish, l'une des plus populaires sur nos smartphones, n'est pas une arnaque. On peut en effet trouver des millions d'articles à des prix ridiculement bas. Un miracle ? Non, pas vraiment. Les produits sont de qualité minimale, en provenance directe d'usines chinoises fabriquant tout et surtout n'importe quoi. Ajoutez à cela une stratégie d'incitation à l'achat très grossière des fausses soldes toute l'année, souvent "-97%". Un concept qui cartonne les adeptes sont de plus en plus nombreux, les investisseurs se bousculent. Il se murmure même qu'Amazon a voulu racheter Wish pour plusieurs milliards de dollars, il y a quelques années. Tout cela soulève quelques questions… Dans quel monde vit-on ? Une société occidentale à la recherche de cette expérience de shopping qui s'apparente finalement plus à un jeu, à dénicher la bonne affaire. Comme si on avait besoin de remplir un vide par des achats compulsifs, des objets dont on n'a pas besoin. C'est finalement très paradoxal on tente d'éduquer nos enfants à une consommation plus responsable, plus éthique, plus juste. A acheter du local ou à privilégier le commerce équitable, à veiller à ce que les fabricants, ouvriers, fermiers du bout du monde ne soient pas exploités. On rêve en agissant de la sorte d'un monde plus équilibré, d'une planète préservée. Puis, d'un autre côté, on se rue sur des gadgets low-cost en plastique qui, on le sait, finiront à la poubelle après quelques jours, semaines, mois… Sur Trustpilot, un site qui recense les avis des clients par rapport à d'autres sites web, un internaute résume bien cette idée. "Pay peanuts, get monkeys ! Wish est un site où l'on obtient ce que l'on mérite, dans notre frénésie à vouloir acheter toujours plus pour le moins cher. Résultat des produits de très mauvaise qualité, tout juste bons à aller à la poubelle. En prime on vous trompe avec de fausses réductions, des photos trompeuses. Ma mauvaise expérience avec ce site m'aura au moins fait prendre conscience qu'il faut changer nos habitudes de consommation !" Nous avons tenté, en vain, de joindre un responsable de Wish pour un commentaire. La présence de l'entreprise sur internet se limite à la boutique. Difficile d'en savoir plus sur son fonctionnement, son organigramme et ses chiffres, impossible de contacter un porte-parole. Ce qui n'est jamais le gage d'une entreprise très droite dans ses bottes par rapport à ses activités. End’autres mots, le top sprinter que vous êtes va-t-il diversifier ses objectifs ? L’un des éléments décisifs dans mon choix de carrière est que les sprinters n’ont jamais échoué
Vous utilisez des leurres lorsque vous pêchez activement des poissons carnassiers. Les leurres sont souvent en plastique, en métal ou en bois et n'ont aucune action d'eux-mêmes. Le pêcheur donne l'action au leurre en le récupérant, en le faisant taper au fond, ou par exemple, en le mettant en mouvement. L'intention est d'imiter un poisson malade ou blessé. Les carnassiers ont un œil pour cela et sont donc tentés de commencer à attaquer. Les hameçons aiguisés comme des rasoirs sur le leurre, souvent un hameçon triple, garantissent que l'hameçon est placé immédiatement. Les leurres sont disponibles dans un grand nombre de types différents et dans les variantes de couleurs les plus diverses. Quelques exemples de différents types de leurres sont la cuillère, shad, popper, swimbait et jerkbait. Leurre brochet Le brochet est probablement le poisson carnassier le plus célèbre de nos eaux et c'est aussi l'une des espèces les plus consommées par les pêcheurs à la ligne. Vous pouvez utiliser un poisson-appât pour cela, mais la plupart des pêcheurs optent pour des leurres. La pêche aux leurres pour le brochet est une pêche très ludique et active qui peut aussi être très efficace. Que vous pêchiez avec une canne à lancer ou une canne casting et que ce soit un shad ou un jerkbait, dans nos eaux, vous pouvez facilement pêcher le brochet ! Acheter des leurres Lors du choix du leurre, il est important que vous ayez une bonne idée de la pêche que vous souhaitez pratiquer et que vous preniez en compte le type d'eau sur laquelle vous allez travailler. Lors de la pêche en eau profonde, il est important que le leurre aille dans la profondeur, par exemple en choisissant un poisson nageur, shad ou cuillère. Dans un fossé de polder peu profond, vous voulez pouvoir pêcher à nouveau très peu profond. Donc, ici, vous n'optez pas pour un leurre qui coule rapidement, mais plutôt pour quelque chose qui a plus de flottabilité. Dans l'eau trouble, un motif de couleur vive ou un motif de couleur avec beaucoup de contraste est souvent choisi. Les couleurs naturelles sont souvent très efficaces en eau claire, par exemple, pensez à une imitation d'un gardon ou d'une perche. Assurez-vous donc d'avoir une boîte de pêche bien approvisionnée avec des leurres, afin de pouvoir répondre à toutes les situations. Cela va simplement vous apporter plus de poisson. Vous pouvez bien sûr voir les leurres des plus grandes marques telles que Savage Gear, Spro, Westin et Salmo sur !
Leleurre est donc aussi tourné vers l’humain comme une référence partagée, une façon de créer un monde dont il homogénéise, construit les représentations et détermine celles jugées actives sur la nature. 3- Le leurre comme lien avec la sur-nature. Le leurre ne peut donc pas se réduire à un dispositif dirigé vers les non-humains.
Il n'est de richesses que d'hommes , écrivait Jean Bodin au xvie siècle. L'économiste et philosophe français avait vu juste. Au prix du mètre carré, la peau humaine, ou plus précisément l'épiderme de culture, vient en tête de notre mercuriale, bien avant les bureaux les plus chers du monde à Tokyo, la fourrure la plus somptueuse la zibeline ou le vignoble le plus prestigieux le château-latour. Rassurant, non ? Comparer l'incomparable, marier des carpes et des lapins, c'est de cette idée biscornue qu'était né, dans L'Expansion du 7 janvier 1993, un classement des prix au kilo. On y découvrait notamment que la ciboulette coûte plus cher qu'un porte-avions ! Un an et quelques mois plus tard, nous rééditons l'exercice, avec une variante puisque cette fois la référence de base n'est plus le poids mais la surface. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Exercice gratuit ? Pas forcément un fourre-tout insolite est parfois aussi révélateur qu'une série homogène. Qui sait, par exemple, qu'une moquette en laine, haut de gamme il est vrai, coûte moitié plus cher que le Kevlar, symbole de haute technologie ? Ou que le banal denim de nos jeans vaut 1 franc de mieux que le vélin d'Arches, ce papier réservé aux éditions les plus rares ? Ou encore que la terre agricole de Loire-Atlantique est treize mille fois moins chère qu'un terrain constructible dans le très populaire 19e arrondissement de Paris ? Les terrains, justement, parlons-en. Voués aux cultures courantes et à l'élevage, ils ne valent rien ou presque parfois moins de 1 franc le mètre carré Creuse, Loire-Atlantique, à peine 10 dans le meilleur des cas Alpes-Maritimes. Dédiés à Bacchus, ils grimpent, mais sans s'envoler pour autant 12 francs le mètre carré pour le côtes-du-rhône villages, 18 pour le muscadet de Sèvre et Maine, 50 pour le bourgogne, 68 pour le bordeaux. Même le champagne est à la portée de toutes les bourses 160 francs. Il est vrai qu'il s'agit là de prix moyens recensés dans Regards sur le foncier, revue de la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural-Safer ; certains vignobles sont évidemment beaucoup mieux cotés, tel le château-latour, premier grand cru du Médoc, dont 56,7 hectares ont été payés 690 millions de francs en juin dernier par le Groupe Pinault-Printemps, ce qui correspond à un prix au mètre carré de 1 216 francs, cinq fois moins toutefois qu'un terrain constructible en banlieue parisienne. De fait, on change d'ordre de grandeur avec le foncier urbain 9 000 francs dans le 19e arrondissement, 45 000 dans le bon 16e. A noter, au passage, que dans le 19e le mètre carré de logement 13 595 francs coûte nettement plus cher que le mètre carré de foncier, alors qu'il vaut presque moitié moins 24 430 dans le 16e. A croire que les promoteurs immobiliers ont leur propre arithmétique ! L'ascension des prix se poursuit lorsqu'on aborde le secteur des bureaux, pourtant bien déprimé depuis quelques années 52 000 francs dans les quartiers d'affaires à Paris. Un chiffre cependant largement inférieur aux 250 000 francs pratiqués dans le centre de Tokyo voir l'article de Gilles Pouzin, Bureaux le tour du monde des prix , dans L'Expansion du 21 avril. Signe des temps avec 1 million de francs, on peut se payer, au choix, un deux-pièces de 40 mètres carrés dans le 16e ou 120 hectares de prairies dans la Creuse. Toujours à Paris, détail amusant si l'on peut dire une concession perpétuelle vaut 11 797,6 francs au Père-Lachaise, et même près de 20 000 francs si la sépulture borde une avenue information aimablement fournie par les Pompes funèbres générales. Les familles désargentées ont heureusement la possibilité de se rabattre sur le cimetière de Thiais seulement 4 836,4 francs. Précision importante ces prix doivent être multipliés par deux pour avoir un sens puisque, en règle générale, la surface d'une concession est de 2 mètres carrés. C'est la peau humaine, on l'a vu, qui figure en tête de ce palmarès des prix. Mais attention ! Il est question l'épiderme de culture, c'est-à -dire d'une peau spécialement traitée pour s'autodévelopper, en attendant l'heure de la greffe. Information pratique refaire la peau d'un grand brûlé revient à quelque 300 000 francs. La peau brute, elle, ne coûte que 40 000 francs le mètre carré, cinq fois moins que la zibeline bargouzine 200 000, ce délicat mustélidé qui hante les forêts du Japon et de la Sibérie. Le vison, l'astrakan et, surtout, le mouton loutré sont beaucoup plus abordables les prix des fourrures nous ont été communiqués par la société Sprung Frères. Selon ses moyens, on peut couvrir ses parquets avec des tapis anciens 125 000 francs le mètre carré pour un Héréké en soie, un carrelage en marbre rose vieilli à l'acide 931 francs ou une épaisse moquette tissée laine 760 francs. Pour les baies vitrées, une glace claire 21 francs suffit généralement, mais le vitrage réfléchissant pyrolytique 80 francs est beaucoup plus confortable. Avis aux annonceurs comment estimer ce que coûte une publicité dans un journal à partir du seul critère de la surface ? La démarche est simple 1. repérer les tarifs d'une pleine page en consultant un annuaire spécialisé, par exemple Tarif média ; 2. tenir compte du format pour obtenir un prix au mètre carré ; 3. diviser le montant obtenu par la diffusion. Résultat des courses 2,8 francs dans Télé 7 jours, 4,4 dans L'Express, 5,2 dans Le Monde. Si on veut voir sa tête affichée sur les Abribus parisiens, il faut compter nettement plus 265 francs. Bien entendu, le calcul est strictement théorique, car aucun journal ne vendrait une page de pub dans un seul exemplaire. Ce classement des prix peut aussi servir de jeu-test pour définir votre profil psychologique. Ainsi, à l'intérieur d'une fourchette allant de 1 000 à 1 500 francs, quel mètre carré vous ferait le plus plaisir la peau de lézard, deux ou trois pieds de vigne de château-latour, un tissu d'ameublement 59 % soie fabriqué par Verel de Berval, quelques rouleaux de pellicule Kodachrome EES 800 ultrarapide ou bien le toujours apprécié carré Hermès ? Moi, ce serait plutôt le château-latour. VAN GOGH PLUS DE 1 MILLIARD LE METRE CARRE ! En octobre 1987, le milliardaire australien Alan Bond avait fait monter les enchères jusqu'à 54 millions de dollars pour s'offrir l'un des plus célèbres tableaux de Van Gogh, Les Iris 71 cm x 93 cm, soit 87 millions de dollars le mètre carré. Depuis, l'acquéreur l'a revendu au musée Paul Getty de Malibu Californie. Mais le record a été battu en mai 1990, chez Christie's un Japonais anonyme s'adjuge pour 82,5 millions de dollars un autre Van Gogh, Le Docteur Paul Gachet 68 cm x 57 cm, soit 213 millions de dollars le mètre carré. Libellée en francs, la facture est de l'ordre de 1,1 milliard. Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline
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